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En Allemagne, Juifs et opposants iraniens dans le viseur de Téhéran

En Allemagne Juifs et opposants iraniens dans le viseur de



Depuis quelques mois, l’Allemagne est confrontée à une série d’attaques visant des cibles juives et iraniennes de la diaspora installées sur son territoire. Ces actes terroristes sont attribués aux Gardiens de la révolution iraniens et seraient perpétrés sur ordre de Ramin Yektaparast, un chef des Hells Angels, recherché pour le meurtre d’un autre motard en Allemagne. Selon cinq responsables allemands de la sécurité nationale et deux représentants de services de renseignements occidentaux, Yektaparast serait le commanditaire présumé des tirs sur la vieille synagogue d’Essen.

Les services allemands considèrent ces attaques comme une escalade de la reprise des activités de Téhéran contre les cibles juives en Allemagne, en particulier ceux de la diaspora iranienne. Bien que la contestation gronde toujours en République islamique, le régime traque de plus en plus les individus qu’il considère comme des menaces étrangères en s’abritant derrière des gangs criminels, afin de nier toute implication.

Face à cette situation, des voix s’élèvent pour exiger du gouvernement allemand des mesures fermes comme l’inscription des Gardiens de la révolution sur la liste des organisations terroristes, la fermeture d’une mosquée considérée comme un repaire d’espions et le durcissement des sanctions à l’égard du régime.

Cependant, l’Allemagne est embourbée dans un dilemme diplomatique depuis qu’un ressortissant allemand d’origine iranienne, Jamshid Sharmahd, a été condamné à mort par un tribunal iranien en février dernier. Ce dernier est soupçonné d’être à la tête du groupe Tondar qui chercherait à restaurer la monarchie en Iran. D’après la justice iranienne, Sharmahd aurait préparé 23 attaques terroristes, dont cinq ont été réalisées avec succès. Bien que l’homme maintienne qu’il n’a pas participé aux attaques, la situation a entrainé une série d’expulsions diplomatiques entre Berlin et Téhéran.

Roderich Kiesewetter, député allemand, s’oppose à cette contestation des autorités iraniennes et prône une réaction plus ferme de l’Allemagne face à la répression brutale des manifestations en Iran. Il souligne que ces attaques ont pour objectif de faire monter la pression, de tels agissements étant “complètement inacceptables”.

Malgré l’appel à une réaction ferme, le développement du programme nucléaire est une question délicate pour l’Allemagne, car le pays tente d’éviter une rupture totale avec l’Iran. Toutefois, l’escalade des attaques terroristes risque de la contraindre à revoir sa position diplomatique et son implication dans le dossier nucléaire.

En somme, l’Allemagne doit trouver un équilibre délicat entre sa position diplomatique et la nécessité de protéger ses citoyens et de condamner les attaques terroristes. Les mesures prises pourraient avoir des implications sur sa relation avec l’Iran, l’une des principales puissances commerciales du pays.

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