Une tentative de coup d’État et une flopée de points d’interrogation. Le 25 novembre, le Premier ministre de São Tomé-et-Principe, Patrice Trovoada, prend la parole. Les traits fatigués, il annonce que l’armée a déjoué dans la nuit une tentative de putsch. Selon lui, quatre assaillants ont été capturés après six heures d’échanges de tirs au quartier général de l’armée, dans la capitale, São Tomé. Leur objectif aurait été de s’emparer d’armes et de les livrer à des individus stationnés dans une fourgonnette à l’extérieur.
Deux « commanditaires » seront également arrêtés plus tard chez eux : le président de l’Assemblée nationale sortante, Delfim Nevès, et un autre opposant, Arlécio Costa. Deux jours plus tard, le chef d’état-major de l’armée annoncera le décès de cinq des détenus, dont Arlécio Costa, mort après avoir « sauté d’un véhicule ». Douze militaires soupçonnés d’avoir « participé » à cette tentative de putsch ont été arrêtés.