Le gouvernement donne le coup d’envoi à une nouvelle étape de la vie des pôles de compétitivité. Alors que la labellisation et les financements des 54 pôles en exercice (Cap Digital, Cosmetic Valley, Minalogic…) arrivaient à échéance à la fin de l’année , le ministère de l’Economie lance ce mardi l’appel à candidature pour la cinquième phase du dispositif prévue pour la période 2023-2026. Les candidats ont jusqu’au 7 octobre pour remettre leur copie à Bercy. Le résultat des courses est attendu en décembre. La nouvelle phase démarrera le 1er janvier 2023. A priori, la plupart des pôles existants devraient prétendre au renouvellement de leur labellisation.
« Le lancement de cet appel à projet confirme une bonne dynamique, se félicite Pauline Capus, déléguée générale de l’Association française des pôles de compétitivité. L’important, c’était que l’Etat se maintienne dans le dispositif et continue d’apporter ses financements », poursuit-elle. « Le pilotage partagé entre l’Etat et les régions, instauré en 2019 est conforté. Les pôles conservent ainsi un label national articulé sur un ancrage territorial et une dimension européenne », commente-t-on à Bercy.
Interconnexion avec France 2030
Pour cette cinquième phase, les priorités affichées par le nouveau cahier des charges sont claires. Les pôles d’activité devront chercher à s’articuler avec les grands plans nationaux, à l’image de France 2030. Doté de 54 milliards d’euros, celui-ci vise à favoriser l’émergence de filières d’avenir dans l’Hexagone. « Les pôles devront accompagner les TPE et PME locales afin de les aider à répondre aux appels à projet prévus dans France 2030 dans des domaines comme le numérique, la transition écologique ou la formation », souligne-t-on à Bercy. Partant, ils devront aussi les soutenir dans leur industrialisation et leur transformation.
Comme lors de la quatrième étape, l’Etat, les Régions et l’association Régions de France attendent aussi que les pôles acquièrent une dimension internationale, ce qui pourra passer par la mobilisation de fonds européens. La répartition des financements au cours des quatre prochaines années, restera inchangée. L’Etat apportera ainsi de l’ordre de 9 millions d’euros par an, les régions 12 millions et le privé de 25 à 30 millions d’euros.
Du côté de l’Association des régions de France, on se dit « satisfait de la situation actuelle ». « On a bien négocié », affirme-t-on tout en indiquant rester « vigilant » .
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