Selon le ministère de la Défense russe, l’Ukraine aurait bombardé une prison du Donbass dans la nuit de jeudi à vendredi. Une accusation démentie par
L’armée russe a accusé les forces ukrainiennes d’avoir bombardé une prison sous contrôle des séparatistes pro-russes, dans la nuit de vendredi à jeudi, dans le Donbass. La frappe aurait tué 40 prisonniers de guerre ukrainiens et en aurait blessé 75 autres.
Le ministère russe de la Défense a affirmé, dans un communiqué, que des tirs d’un système d’artillerie Himars, fourni à l’Ukraine par les Etats-Unis, avaient frappé une prison de la région de Donetsk, près de la localité d’Olenivka (Elenovka en russe).
Kiev dément viser des prisonniers ou des civils
« Cette provocation scandaleuse vise à effrayer les soldats ukrainiens et à les dissuader de se rendre », a assuré le ministère. La télévision publique russe a diffusé des images présentées comme étant celles des baraquements carbonisés, sans montrer de victimes. L’AFP n’a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.
L’armée ukrainienne a démenti cette accusation: « Les forces armées d’Ukraine, qui adhèrent pleinement aux principes et aux normes du droit international humanitaire, n’ont jamais procédé et ne procèdent pas à des bombardements d’infrastructures civiles, en particulier dans des endroits où des prisonniers de guerre sont susceptibles d’être détenus », a-t-elle assuré dans un communiqué.
La prison abritait des membres du régiment Azov
Le ministère de la Défense russe précise que la prison abritait notamment des membres du régiment Azov, qui s’est illustré dans la défense de la ville de Marioupol face à l’armée russe et que Moscou accuse d’être une formation néo-nazie.
Après de longues semaines de siège et de résistance sur le site sidérurgique d’Azovstal à Marioupol, quelque 2500 combattants ukrainiens s’étaient rendus en mai. Les autorités russes avaient indiqué qu’ils seraient incarcérés à Olenivka.