L’Assemblée nationale a adopté la semaine dernière en première lecture le projet de loi « d’urgence » pour le pouvoir d’achat. Si certains députés des Républicains et du Rassemblement national ont apporté leur voix à l’exécutif, d’autres, issus de la Nupes, ont dénoncé un texte s’apparentant à une « déclaration de guerre aux salaires ».
Un texte censé répondre à l’inflation comme à la crise énergétique provoquée par la guerre en Ukraine. « Le texte présenté par le gouvernement protège les Français. Nous prolongeons le bouclier tarifaire et nous sommes le seul pays à faire cela », a affirmé Olivier Dussopt, le ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion de France, sur Europe 1 jeudi.
« Nous sommes les seuls à faire en sorte que le prix du gaz, de l’électricité soit plafonnée, ça coûte plusieurs dizaines de milliards d’euros », a-t-il précisé. « Cela explique que si nous avons une inflation élevée, elle est à peu près à la moitié de ce que connaissent nos voisins européens. »
« C’est un texte qui protège »
Invité d’Europe Matin jeudi, le ministre du Travail a tenu à défendre ce texte. « Nous avons, dans ce texte, proposé de tripler les plafonds de la prime pouvoir d’achat, nous facilitons les accords d’intéressement, nous augmentons dès le 1er juillet les pensions de retraite, les prestations familiales, nous augmentons la prime d’activité », a-t-il énuméré.
« C’est un texte qui protège, c’est un texte qui représente 20 milliards d’euros apportés par l’État, par la puissance publique pour soutenir le pouvoir d’achat des Français », a-t-il conclu.
Un projet de loi qui ne convainc pas toute l’opposition
Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, invité d’Europe Matin la semaine dernière, les mesures avancées sont « largement insuffisantes ». « Quand on discute d’une loi sur le pouvoir d’achat, la première chose à regarder, c’est l’augmentation des salaires. »