Gérald Darmanin a annoncé ce mardi la présentation « à la rentrée de septembre » d’une loi pour lever « toutes les réserves » législatives empêchant l’expulsion du territoire des étrangers délinquants. Au titre de « ces réserves », le ministre de l’Intérieur, qui était l’invité de RTL, a cité le fait « d’avoir contracté un mariage » ou d’être arrivé sur le territoire « avant un certain âge ».
Alors que le président Emmanuel Macron s’est engagé à ce que les Ordonnances de quitter le territoire français (OQTF) soient appliquées à 100%, Gérald Darmanin a fait valoir qu’il y avait eu des progrès « depuis deux ans », date de son arrivée à l’Intérieur, en convenant qu’il y avait des améliorations à apporter dans ce domaine. En 2020, moins de 10% des OQTF ont été appliquées.
« Notre main ne tremble pas »
« Au premier semestre (2022), a-t-il dit, on a augmenté de 25% » les expulsions avec 9.685 sorties du territoire (éloignements forcés et aidés), selon le ministère. « On a augmenté de 50% vers certains pays du Maghreb et d’Afrique », a poursuivi Gérald Darmanin.
Le ministre a souligné qu’en matière d’éloignement d’étrangers délinquants, la France n’expulsait pas vers des pays où sévit la guerre comme la Syrie ou l’Afghanistan. « Depuis deux ans, a poursuivi Gérald Darmanin, 2.751 étrangers délinquants ont été expulsés, 770 comme responsables de trafic de stupéfiants, 900 pour violences conjugales ».
Le ministère de l’Intérieur a précisé que « depuis octobre 2020 », la France avait éloigné « 2.751 auteurs de troubles à l’ordre public dont 25% d’auteurs de trafics de stupéfiants et 35% d’atteinte aux personnes (violences intrafamiliales, infractions sexuelles, etc.). 770 étrangers connus pour des faits de radicalisation ». « Notre main ne tremble pas », a dit le ministre.