GUERRE ISRAËL-HAMAS : DISCUSSIONS CRUCIALES À DOHA EN VUE D’UNE TRÊVE À GAZA
Les pourparlers se poursuivent à Doha dans le cadre du 11e mois de guerre dans la bande de Gaza, suite à la déclaration de l’armée israélienne affirmant avoir "éliminé plus de 17 000 terroristes" depuis le 7 octobre 2023. Malgré des mois de pourparlers infructueux, les médiateurs – le Qatar, les États-Unis et l’Égypte – ont appelé à de nouvelles discussions pour tenter d’obtenir un cessez-le-feu dans ce conflit déclenché par une attaque du Hamas contre Israël.
Le directeur de la CIA, William Burns, ainsi que les chefs des services de renseignement israéliens (Mossad et Shin Beth) ont participé aux discussions, bien que le Hamas n’ait pas pris part. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain, John Kirby, a qualifié ces pourparlers de "début prometteur" mais a souligné qu’il restait "beaucoup de travail à faire". Il a également affirmé que les obstacles pouvaient être surmontés et qu’une solution devait être trouvée.
DONNÉES CHIFFRÉES ET DATES
Le président américain Joe Biden a souligné l’importance d’un cessez-le-feu à Gaza pour éviter une éventuelle attaque de l’Iran, qui avait menacé Israël d’un "châtiment sévère" en réponse à l’assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet. Le risque d’escalade militaire s’est accru après cet assassinat, ainsi que celui du chef militaire du Hezbollah libanais, tué dans une frappe près de Beyrouth.
Selon les chiffres officiels, l’attaque initiale du Hamas a entraîné la mort de 1 198 personnes du côté israélien, majoritairement des civils. La riposte israélienne a causé la mort d’au moins 40 005 personnes à Gaza, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Cette guerre a non seulement provoqué des destructions massives, mais aussi un désastre humanitaire et le déplacement de la grande majorité des habitants de Gaza.
MISE EN ŒUVRE D’UN PLAN
Les pourparlers de Doha s’appuient sur un plan annoncé par Joe Biden le 31 mai, qui prévoit une trêve de six semaines en premier lieu, avec un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens. Malgré les déclarations répétées du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu sur la poursuite de la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, celui-ci a exprimé son refus de participer aux nouvelles discussions, exigeant l’application du plan de Biden.
Un responsable du Hamas, Oussama Hamdane, a déclaré que le mouvement participerait aux discussions si un calendrier était établi pour mettre en œuvre le plan accepté par le Hamas. La position du Hamas est claire : si Israël accepte les conditions du plan, le mouvement participera aux pourparlers.
COMMENTAIRES ET RÉACTIONS
Face à la situation actuelle, le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a déclaré que cette journée marquait une étape sombre pour le monde entier. Les bombardements israéliens se sont poursuivis jeudi, faisant au moins six morts selon des secouristes. Cette escalade de violence suscite des réactions diverses, des appels à la conclusion d’un accord pour permettre la libération des otages.
En marge des négociations, des manifestations à Tel-Aviv ont appelé au recours à la diplomatie pour mettre fin aux hostilités. La volonté de la population civile d’Israël et de Gaza de trouver une issue pacifique à ce conflit témoigne de l’urgence de parvenir à un cessez-le-feu et d’amorcer un processus de paix durable.
Pour plus d’informations, consultez les liens suivants : Guerre Israël-Hamas : Armée israélienne élimine plus de 17 000 terroristes et Guerre Israël-Hamas : Palestinien abattu par l’armée israélienne.
