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La colère des agriculteurs ne retombe pas malgré les déclarations de Gabriel Attal.

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MALGRÉ LES ANNONCES DE GABRIEL ATTAL, LA COLÈRE DES AGRICULTEURS NE RETOMBE PAS

Malgré les annonces faites vendredi par le Premier ministre Gabriel Attal pour tenter d’apaiser la colère des agriculteurs, ces derniers restent largement mobilisés samedi. Si certains barrages sont levés pour le week-end, les blocages devraient reprendre en début de semaine prochaine.

PUBLIÉ LE : 27/01/2024 – 08:43
MODIFIÉ LE : 27/01/2024 – 14:55

Des barrages se lèvent samedi 27 janvier, comme celui très emblématique de l’A64 dans le sud-ouest, mais la colère des agriculteurs n’est pas apaisée pour autant par les annonces du gouvernement, qui promet de nouvelles mesures. Les blocages devraient s’intensifier en début de semaine prochaine. Le déblocage de l’autoroute A64 au niveau de Carbonne (Haute-Garonne), premier barrage d’agriculteurs à avoir été installé il y a 10 jours, était en cours à la mi-journée. « On a été entendu, on a eu quelques réponses » même si « tout ne sera pas parfait de suite », a jugé Joël Tournier, l’un des porte-parole du mouvement à Carbonne, avec l’éleveur Jérôme Bayle. Selon la gendarmerie, le nombre de blocages et de départements touchés diminue fortement. Samedi à 6 h, il y avait moins de 40 actions touchant 28 départements. Mais le mouvement reste diffus, avec des situations qui varient localement à travers la France et l’A9 qui reste fermée à la circulation, selon Vinci Autoroutes.

« On va prendre le week-end pour reposer les esprits et les corps » et « pour recalibrer la mobilisation de la semaine prochaine », a déclaré à l’AFP Pierrick Horel, secrétaire général des Jeunes agriculteurs (JA), syndicat qui, associé à la FNSEA, représente la majorité de la profession. Un administrateur national des JA, Maxime Buizard, avait un peu plus tôt annoncé sur BFMTV avoir « décidé de changer de méthode et d’organiser le blocus de Paris et de la petite couronne ». « Pour l’heure, ce n’est pas tranché », temporise Pierrick Horel, dont l’organisation doit se concerter avec la FNSEA sur la suite du mouvement.

« C’EST UNE COCOTTE-MINUTE PRÊTE À EXPLOSER »

La circulation a repris samedi à 11 h sur l’A9 dans l’Hérault mais l’autoroute reste coupée dans le Gard. Sur place, Sébastien Gimenez, agriculteur à Redessan (Gard), fulmine : « Hier soir, ce qu’a dit Gabriel Attal était, pour nous, du chinois. Il ne parle pas la même langue que nous… » Pour tenter d’éteindre la révolte montée de campagnes, où beaucoup ne parviennent plus à vivre de leur métier, le Premier ministre a dévoilé vendredi des mesures d’urgence en Occitanie, berceau de la contestation. « On ne vous lâchera pas », a-t-il lancé. Il a ainsi accédé à quelques-unes des demandes les plus pressantes des manifestants, comme l’abandon de la hausse de la taxe sur le gazole non routier (GNR), le gonflement des indemnités pour les éleveurs touchés par la maladie des bovins MHE et des sanctions lourdes contre trois industriels de l’agro-alimentaire ne respectant pas les lois Egalim sur les prix.

« Ce qui a été dit ce soir ne calme pas la colère, il faut aller plus loin », a affirmé vendredi le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau. La Confédération paysanne a dit pour sa part vouloir « continuer la mobilisation » pour obtenir « des mesures structurelles ».

« Les gens sont excédés par le fait que ce n’est pas les annonces qu’on attendait », a déclaré samedi Lucie Delbarre, secrétaire générale de la FDSEA du Pas-de-Calais. « On a un État qui se moque de ses agriculteurs. On le voit bien, c’est une cocotte-minute prête à exploser » et il y a un sentiment « de rage ».

LA MOBILISATION SE POURSUIT

En Bretagne, de nombreux barrages ont été levés un peu partout dès vendredi soir, mais à Guingamp (Côtes d’Armor), plusieurs dizaines d’agriculteurs en colère ont envahi avec tracteurs et bennes le centre de la ville en fin de soirée. À Narbonne, c’est un bâtiment de la Mutualité sociale agricole (MSA) qui avait été incendié vendredi après-midi en marge d’une manifestation d’agriculteurs, tandis qu’à Nîmes, un bureau des Douanes et huit véhicules ont été brûlés. Partout à travers la France – première puissance agricole de l’Union européenne – s’est exprimé un mélange de passion et de désespoir, les cortèges exhibant ici un pendu de paille, là affichant le slogan « Enfant on en rêve, adulte on en crève ». La mobilisation a été endeuillée mardi par la mort accidentelle d’une agricultrice et de sa fille sur un barrage à Pamiers (Ariège), où une marche blanche aura lieu samedi à partir de 13 h 30.

À Matignon, l’accueil des mesures est observé avec attention, et l’entourage de Gabriel Attal promet « de continuer à apporter un certain nombre de mesures d’ici le Salon de l’agriculture fin février.

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Devant ces tensions persistantes, la situation reste tendue malgré les efforts du gouvernement pour apaiser les agriculteurs. Il est nécessaire de trouver des solutions structurelles pour répondre aux revendications légitimes des agriculteurs français. Les mots clés principaux « colère des agriculteurs » et « annonces de Gabriel Attal » doivent être pleinement intégrés dans le texte, tandis que les mots clés secondaires doivent être insérés de manière naturelle pour renforcer le référencement du texte.

Source : [France24](https://www.france24.com/fr/france/20240126-nouvelles-g%C3%A9n%C3%A9rations-d-agriculteurs-on-mobilise-beaucoup-d-argent-pour-peu-de-rentabilit%C3%A9)

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