L’annonce récente de l’agence de notation Fitch de dégrader la note de la France est considérée comme un petit séisme pour le pays. Jusqu’à présent, l’Hexagone avait une note de double A, mais désormais, l’organisme lui donne une note AA-. Cette décision est motivée par une dette et un déficit très élevés, ainsi que par l’impasse politique liée à la réforme des retraites. En effet, Fitch estime que les mobilisations importantes de ces derniers mois empêcheraient la France de redresser ses finances publiques.
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, assure que malgré cette situation, les réformes vont se poursuivre. Il envisage de ramener la dette à 108 % du PIB d’ici 2027, contre 111 % actuellement, et d’afficher un déficit public sous la barre des 3 %. Cependant, certains experts sont sceptiques quant à la réussite de cet objectif.
Mathieu Plane, économiste, souligne que si le gouvernement doit aller plus loin dans la réduction de la dépense publique, cela pourrait se faire au détriment de certains ménages ou entreprises. La crédibilité du gouvernement à faire passer des réformes difficiles est donc remise en cause avec cette baisse de notation.
Dans l’entourage de Bruno Le Maire, on relativise la note de Fitch en soulignant qu’elle n’est qu’une agence parmi d’autres et qu’elle n’est pas la plus puissante. Cependant, on redoute que Standard and Poor’s ne dégrade à son tour la note française le 2 juin prochain.
En somme, cette baisse de notation a suscité une grande inquiétude au sein du gouvernement français, et la situation économique du pays n’est pas optimale. Les réformes doivent se poursuivre malgré les mobilisations populaires, mais cela peut être difficile sans affecter les ménages et les entreprises. Toutefois, il reste à espérer que les efforts du gouvernement portent leurs fruits et permettent à la France de retrouver une situation plus stable.