Le réseau bancaire HSBC France subit une mauvaise surprise en apprenant que la vente de ses activités à My Money Group (MMG), filiale du groupe de capital-investissement américain Cerberus, pourrait ne pas aboutir. En effet, HSBC a annoncé que MMG considère que « les hausses significatives et inattendues des taux d’intérêt » augmenteraient « significativement » le montant des capitaux propres requis pour conclure l’opération avant la fin de l’année. Tant que ce problème est en suspens, les autorités bancaires françaises pourraient refuser de donner leur accord à l’opération.
HSBC France, qui avait 800 000 clients, 244 agences et 3 900 salariés au moment de l’annonce de cette vente, est touché par cette nouvelle. Les activités françaises ne sont plus classées comme « détenues en vue de la vente », ce qui suppose une « forte probabilité » de vente à un horizon de douze mois. En outre, le groupe va rembourser la provision de deux milliards d’euros prévue pour couvrir le coût de l’opération.
Alors que le changement d’actionnaire avait commencé à se concrétiser, la remise en cause du calendrier du projet a surpris les salariés et clients de HSBC France. Les salariés se sont vu dire qu’il était trop tôt pour envisager un plan alternatif. L’annonce a laissé les employés perplexes, sachant que le projet est synonyme d’accord entre les deux parties. Les discussions sont en cours entre les deux parties.
La CFDT a affirmé que si Cerberus était une banque, avec des dépôts, il pourrait financer la vente. Cependant, MMG n’a pas cette capacité et la remontée des taux peut compliquer son financement.
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