Les députés de la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) se réunissent mardi soir pour discuter de la réforme des retraites et définir une stratégie pour les mois à venir. Le séminaire sera marqué par les divisions internes, en particulier celles au sein de l’alliance de gauche et du Parti socialiste, amplifiées par l’élection dimanche d’une dissidente socialiste en Ariège. L’envoi d’une lettre à l’Élysée pour demander le retrait de la réforme des retraites par les députés avait été annoncé et avait même fait l’objet d’une marche symbolique prévue mardi, mais l’opération n’a pas eu l’effet escompté, et en raison des divergences et des réticences, ils n’étaient qu’une poignée de parlementaires, essentiellement communistes.
Le groupe LFI, le Parti socialiste, Europe Écologie-Les Verts et le Parti communiste, tous membres de la Nupes, devront également aborder la question de la nouvelle députée socialiste dissidente de l’Ariège, Martine Frogier. Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a dénoncé son élection, laissant entendre qu’elle n’avait pas sa place au sein du groupe socialiste, car elle a été élue grâce aux voix de toutes les droites. Les discussions porteront également sur la stratégie globale de la Nupes. Certains députés reconnaissent que les outrances des insoumis finissent par être préjudiciables à l’ensemble de la gauche.
La stratégie de diabolisation de la Nupes mise en place par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin est également évoquée, ainsi que la proposition de l’ancien candidat à la Présidentielle, Fabien Roussel, de donner une dimension encore plus large à la Nupes. À ce sujet, le député LFI Éric Coquerel a répondu qu’il était impossible d’accueillir une dissidente qui a fait perdre l’une de leurs députées. Les discussions vont également porter sur la stratégie parlementaire à adopter pour les mois à venir.
