Depuis le crash du MQ-9 Reaper, un drone américain plus précieux outil de surveillance dont le coût unitaire s’élève à 32 millions de dollars, la question de savoir qui va récupérer les débris est au cœur de toutes les conversations. L’avion a été intercepté par un avion de chasse russe en mer Noire dans le contexte de la guerre qui sévit en Ukraine. Le contre-amiral et porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a déclaré que les États-Unis avaient pris “toutes les mesures” possibles pour tenter de récupérer le drone ou ce qu’il en reste. Il a également précisé “qu’il est évident que nous ne voulons pas que les débris tombent entre les mains de quelqu’un d’autre que nous”.
La perte du MQ-9 Reaper a éveillé les craintes quant à la sécurité de la technologie américaine dans un conflit international. Les débris du drone, d’une envergure de 20 mètres, contiennent des technologies et composants qui pourraient tomber en de mauvaises mains. Le site d’opposition russe Meduza, dont les journalistes travaillent en Estonie depuis Riga, s’est demandé qui allait récupérer les débris.
La situation est d’autant plus préoccupante que le MQ-9 Reaper est non seulement un outil de surveillance, mais aussi un instrument de guerre capable de mener des frappes aériennes.
Cette interception est l’incident le plus grave à ce jour dans les tensions croissantes entre les États-Unis et la Russie sur fond de guerre en Ukraine. La question des débris s’ajoute à une liste de préoccupations quant à la capacité des États-Unis à protéger les informations sensibles lorsqu’elles sont stockées sur des appareils portables.
Bien que les États-Unis aient assuré vouloir récupérer les débris du drone, sa perte a fait ressortir l’importance de la sécurité de la technologie américaine et de la mesure dans laquelle les États-Unis peuvent protéger leurs intérêts dans les conflits internationaux.