Au moins onze personnes ont péri dimanche 27 novembre du fait d’un affaissement de terrain dans un quartier populaire de Yaoundé, la capitale du Cameroun, a annoncé le gouverneur de la région à la radio publique CRTV. Quatre corps recouverts de draps blancs ont été évacués en début de soirée par la police dans le quartier populaire de Damas, en périphérie est de la ville, rapporte un journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), évoquant des centaines de résidents affolés à la recherche de proches.
De nombreuses familles s’étaient installées sous plusieurs grandes tentes sur un terrain vague au sommet d’une colline, pour une réunion en hommage à des défunts, quand le sol s’est affaissé sous une partie de l’assistance, ont raconté à l’AFP plusieurs résidents sur place. « Les recherches se poursuivent pour trouver d’autres corps sous la terre », a expliqué sur les ondes de la CRTV Naseri Paul Bea, le gouverneur de la région Centre, dont Yaoundé est le chef-lieu.
Quatre grandes tentes blanches se dressaient toujours en soirée en haut de la colline, mais au bord de ce qui paraît être une arête au-delà de laquelle le sol a disparu, décrit le journaliste de l’AFP qui a pu s’approcher des lieux de l’éboulement avant d’être bloqué par un cordon de policiers, devant lequel s’est massée une foule de personnes en pleurs. Des secouristes descendaient dans l’affaissement pour tenter de retrouver des personnes en contrebas.
Le terrain vague est environné aussi bien de maisons relativement cossues et en bon état que d’habitations très précaires, comme celles innombrables, faites parfois de bois et de tôle, qui recouvrent les flancs des sept collines formant une partie du relief de la capitale camerounaise, peuplée de plus de 4 millions d’habitants.