Le retour à l’hôpital des soignants non vaccinés contre le Covid-19 doit être une décision « scientifiquement établie », « pas un choix politique », a estimé, vendredi 25 novembre, Emmanuel Macron.
« Si les scientifiques, les médecins, les soignants nous disent que c’est souhaitable d’un point de vue scientifique de réintégrer ces soignants, il faut que le gouvernement le fasse », a déclaré le chef de l’Etat, lors d’un déplacement à Dijon.
La veille, une proposition de loi déposée par les députés La France insoumise pour réintégrer des membres du personnel de santé non vaccinés n’avait pas pu être votée à l’Assemblée, et l’opposition avait fustigé les « manœuvres » du camp présidentiel pour ralentir les débats. « Tu vas la fermer ! », a notamment lancé le député de Guadeloupe Olivier Serva (groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) à l’adresse de députés Renaissance qui l’interpellaient pendant son intervention, ce qui a provoqué une suspension de séance.
La question fait polémique depuis que l’obligation vaccinale du personnel de santé a été mise en place, en septembre 2021. « Au moment où la circulation du virus repart à la hausse, où il y a une épidémie de bronchiolite et la grippe, c’est grave de réintégrer des personnels non vaccinés », a estimé Franck Riester, ministre chargé des relations avec le Parlement, sur France Inter.
Les partisans d’une réintégration font valoir que les vaccins anti-Covid-19 ont perdu beaucoup de leur efficacité contre la transmission de la maladie, bien qu’ils restent protecteurs sur le plan individuel contre les formes graves. Ils jugent aussi aberrant d’empêcher des soignants d’exercer leur activité dans un contexte de manque de personnel, bien que la proportion de personnes suspendues soit extrêmement minoritaire dans les hôpitaux.