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Un rapport de la Thomson Reuters Fondation présentait en 2017 Le Caire comme la ville la plus dangereuse au monde pour les femmes, cibles de harcèlement sexuel. Les Égyptiennes sont aussi victimes de discriminations liées au difficile accès aux soins, aux études, au marché du travail. Ces sujets sont longtemps restés tabous, jusqu’à l’émergence d’une nouvelle génération de militantes féministes qui utilisent les réseaux sociaux pour dénoncer les violences sexuelles et soutenir les victimes.
La société égyptienne se transforme progressivement : les femmes sont plus éduquées qu’avant et commencent à revendiquer leurs droits, et peu à peu, l’ensemble de la population prend conscience de l’ampleur du problème. Un récent féminicide a ainsi connu une médiatisation inédite : la présentatrice Shaimaa Gamal a été tuée par son mari, un célèbre magistrat. Il a été condamné à la peine de mort pour le meurtre de son épouse qui avait, quelques jours avant sa mort, dénoncé les violences faites aux femmes dans un message sur les réseaux sociaux.