Des explosions ont tué trois personnes dans la région russe de Belgorod, frontalière de l’Ukraine, a annoncé mardi le gouverneur de ce territoire régulièrement frappé par des tirs et où des fortifications sont en construction. Sur Telegram, le gouverneur Viatcheslav Gladkov a indiqué qu’une femme était morte après avoir subi un traumatisme crânien lors d’un bombardement à Chebekino, une ville située à huit kilomètres de l’Ukraine.
Selon la même source, deux personnes ont été tuées dans l’explosion « d’une munition d’un type non identifié » dans le village de Starosselié, frontalier de l’Ukraine et où l’état d’urgence est en vigueur depuis le 27 octobre, d’après le gouverneur.
Des tirs très fréquents sur la frontière
Des localités et infrastructures dans la région subissent très fréquemment des tirs, souvent mortels, attribués par Moscou à l’armée ukrainienne. La capitale régionale, également nommée Belgorod, a été touchée directement à plusieurs reprises. Si bien que le gouverneur a indiqué lundi qu’une ligne de fortifications était en construction à la frontière, sans en préciser la longueur ni sa localisation.
« Depuis avril, nous renforçons nos frontières activement », a-t-il affirmé, cité par l’agence de presse russe TASS, ajoutant que ce travail était « d’une grande ampleur » mais sans donner plus de détails pour éviter de renseigner, selon lui, l’ennemi ukrainien.
Travaux de fortification en Crimée
Mardi, le gouverneur a publié des photos le montrant en train d’inspecter ce chantier. On y voit une grue installant le long d’une route des pyramides anti-char en ciment et une pelleteuse creusant un ravin. La semaine dernière, la Russie avait aussi annoncé des travaux de fortification dans la péninsule de Crimée annexée.
Le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evguéni Prigojine, a, lui, ordonné la construction de fortifications dans les régions russes de Belgorod et de Koursk, ainsi que dans la région de Lougansk occupée par Moscou dans l’Est de l’Ukraine.