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en Afrique, le football cherche toujours sa voie

en Afrique, le football cherche toujours sa voie


Pour la première fois, la Coupe du monde (du 20 novembre au 18 décembre) est organisée dans un pays arabe. Au Qatar, la Tunisie, le Maroc, le Cameroun, le Sénégal et le Ghana espèrent réaliser une autre première : devenir la première sélection africaine à se qualifier pour les demi-finales.

Les trois derniers cités ont d’ailleurs été les seuls pays à atteindre les quarts de finale, respectivement en 1990, en 2002 et en 2010. Pas de jaloux, les deux autres qualifiés ont aussi leur record : en 1978, les Tunisiens ont été les premiers footballeurs africains à remporter un match de Coupe du monde et les Marocains, les premiers à se qualifier en 1986 pour un huitième de finale.

Grâce à ses cinq représentants, le football africain peut-il enfin briser le plafond de verre des quarts ? Le président de la Fédération camerounaise de football, l’ancien buteur vedette Samuel Eto’o, ne s’en cache pas : « Les gens se disent que gagner une Coupe du monde, c’est presque impossible pour l’Afrique. Mais moi, je me dis que c’est possible. Je rêve de la gagner. »

Joueurs dans les meilleurs clubs européens

Malgré ce discours conquérant, le constat n’est guère encourageant. Depuis le bon parcours des Ghanéens en 2010 lors de l’édition sud-africaine, unique Mondial organisé sur le continent, le Nigéria et l’Algérie ont échoué en huitième lors de l’édition 2014. Pire, en 2018, aucun représentant africain n’est parvenu à sortir des groupes.

Champion d’Afrique en titre, le Sénégal se présente pour sa troisième participation en 18e position du classement FIFA, quelques places devant le Maroc (22e). La Tunisie intègre de justesse le top 30, tandis que le Cameroun n’est que 43e et le Ghana distancé à la 61e place. Pas de quoi rendre optimiste un autre Camerounais, l’ex-gardien de but Joseph-Antoine Bell, 68 ans. « Même s’il est indicatif, ce classement signifie quelque chose, constate-t-il. Or, on a rarement un pays africain dans les dix premiers. On ne peut pas penser que la magie, selon la croyance de certains en Afrique, va se produire d’un coup au moment opportun. »

Lire aussi : Coupe du monde 2022 : le Sénégal, la « hargne » de génération en génération

Pourtant, de plus en plus de joueurs africains s’illustrent dans les meilleurs clubs européens. En octobre, le Sénégalais Sadio Mané – à Liverpool, et désormais au Bayern Munich – s’est classé à la 2e place du Ballon d’or, soit la meilleure performance depuis la victoire du Libérien George Weah en 1995. Mais la star du continent s’est blessée et a été contrainte de déclarer forfait pour le Mondial. Son compatriote Edouard Mendy (Chelsea), élu meilleur gardien 2021 par la FIFA, sera bien là. Ils sont loin d’être des cas isolés. Les internationaux africains impressionnent en Europe.

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