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Pyongyang tire un nouveau missile pour envoyer un message aux alliés du G20

Pyongyang tire un nouveau missile pour envoyer un message aux alliés du G20



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En réaction au sommet du G20, au cours duquel les dirigeants japonais, sud-coréen et américain ont appelé au renforcement de leur alliance militaire, Pyongyang a lancé, jeudi, un nouveau missile balistique et dénoncé les exercices militaires des alliés, qualifiés d' »actes insensés ». 

La Corée du Nord avait promis une riposte « féroce », sa réaction ne s’est pas fait attendre. En réponse à un renforcement de l’alliance militaire entre Washington, Séoul et Tokyo lors du sommet du G20 à Bali, Pyongyang a procédé, jeudi 17 novembre, à un nouveau tir de missile balistique.

Selon l’état-major sud-coréen, la Corée du Nord a tiré un missile balistique à courte portée vers 10 h 48 (01 h 48 GMT) depuis la région de Wonsan, sur sa côte est, en direction de la mer du Japon. Ce missile a parcouru 240 km à une altitude maximale de 47 km.

Le Japon a confirmé le tir. Le bureau du Premier ministre nippon a dénoncé « les lancements répétés de missiles balistiques qui menacent la paix et la sécurité de notre pays et des communautés régionale et internationale ».

Les États-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont intensifié ces derniers mois leurs manœuvres militaires conjointes face aux menaces de la Corée du Nord, laquelle voit dans ces exercices des répétitions générales à une invasion de son territoire ou à un renversement de son régime.

Plus tôt cette semaine, au cours d’une rencontre en marge du sommet du G20 à Bali, le président américain, Joe Biden, avait tenté de convaincre son homologue chinois, Xi Jinping, d’intercéder auprès de la Corée du Nord pour qu’elle renonce à effectuer un essai nucléaire, comme Washington et Séoul lui en prêtent l’intention.

Joe Biden, son homologue sud-coréen, Yoon Suk-yeol, et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida, avaient par ailleurs promis une réponse « forte et ferme » si Pyongyang réalise cet essai, qui serait le premier depuis 2017 et le septième de son histoire.

Jeudi, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Choe Son Hui, a condamné ces rencontres entre dirigeants, affirmant qu’elles font « entrer la situation dans la péninsule coréenne dans une phase imprévisible ».

 « Actes insensés »

« Le renforcement de ‘l’offre américaine de dissuasion étendue’ et l’augmentation quotidienne des activités militaires des forces alliées autour de la péninsule coréenne sont des actes insensés », a déclaré Choe Son Hui dans un communiqué publié par l’agence de presse officielle KCNA.

Plus Washington s’efforce de renforcer son alliance de sécurité avec Tokyo et Séoul, et « plus la riposte militaire de la RPDC sera féroce », a déclaré Choe Son Hui, en employant le signe de la République populaire et démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord.

Selon les experts, le lancement du missile de jeudi semble avoir été programmé pour coïncider avec la déclaration du ministre.

La Corée du Nord « a tiré le missile après avoir publié la déclaration quelques heures plus tôt. Elle essaye de justifier le lancement et d’envoyer un message aux États-Unis et au Japon », a estimé Cheong Seong, un chercheur à l’Institut Sejong en Corée du Sud.

La Corée du Nord a procédé début novembre à une rafale sans précédent de lancements de projectiles, dont celui d’un missile balistique qui est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud. Le président Yoon a dénoncé une « invasion territoriale de facto ».

Plus de 20 tirs nord-coréens en un jour

La seule journée du 2 novembre a vu 23 tirs de missiles nord-coréens, soit plus que pendant toute l’année 2017, quand le dirigeant Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump échangeaient des menaces de guerre nucléaire.

En septembre et octobre, Pyongyang avait déjà effectué une copieuse série de tirs, dont celui d’un missile balistique qui avait survolé le Japon pour la première fois depuis cinq ans.

Les dernières séries de lancements se sont accompagnées de barrages d’artillerie près de la ligne de démarcation intercoréenne et de sorties aériennes de grande envergure dans le ciel nord-coréen.

Pyongyang a justifié ses actions de novembre par l’attitude « agressive et provocatrice » de Séoul et Washington, qui menaient au même moment les plus grandes manœuvres aériennes jamais réalisées jusque-là entre eux.

Les analystes estiment que la Corée du Nord, qui en vertu de résolutions de l’ONU n’a pas le droit de lancer des missiles balistiques, s’est enhardie face à la probabilité d’échapper à toute nouvelle sanction des Nations unies en raison des divisions au Conseil de sécurité.

La Chine, principal allié diplomatique et économique de Pyongyang, s’y est en effet jointe à la Russie en mai dernier pour opposer son veto à une tentative des États-Unis de renforcer les sanctions contre la Corée du Nord.

Toute sanction supplémentaire aurait par ailleurs des effets limités, estiment les analystes, la Corée du Nord s’étant déjà pratiquement coupée du monde depuis début 2020 pour tenter de se préserver du Covid-19.

Avec AFP   

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