Gagner la bataille des revirements est un cliché du football souvent utilisé par les entraîneurs pour expliquer à leurs joueurs la meilleure façon de gagner. Les Carabins de Montréal devront mieux faire à ce niveau s’ils veulent retrouver le chemin de la victoire.
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Victimes de deux défaites consécutives, les Bleus constatent que cette facette du jeu est ce qui leur a coûté la victoire à leur plus récente sortie, une défaite de 12 à 5 contre le Vert & Or de l’Université de Sherbrooke.
«Les deux défaites n’ont rien à voir l’une avec l’autre. À Québec, on n’était pas là en première demie, a d’abord lancé l’entraîneur-chef Marco Iadeluca. La défaite était méritée, dans le sens où ils ont dominé le match et ils ont gagné le match, tandis que la semaine dernière, à Sherbrooke, je pense qu’avec notre performance, on aurait mérité un meilleur sort. La seule place où on n’a pas dominé, c’est au niveau des revirements, et ça nous a coûté un match de football.»
Avant ce duel en Estrie, les Carabins avaient provoqué 11 revirements et en avaient été eux-mêmes victimes sept fois. Contre les Verts, la formation montréalaise n’en a causé aucun, mais a vu leurs rivaux leur voler le ballon cinq fois. Ils ont désormais un différentiel de -1 au niveau des revirements en 2022.
«Quand tu perds une bataille des revirements 5 à 0, tes chances de gagner le match sont quasi nulles», a admis Iadeluca.
Tout le monde devra mettre l’épaule à la roue pour renverser cette tendance lors du dernier match de la saison, samedi contre les Redbirds de McGill, au Complexe sportif Claude-Robillard, ainsi qu’en séries éliminatoires.
«Ça fait partie des objectifs dans le plan de match, a révélé le secondeur Michael Brodrique, qui a retourné une interception pour un majeur plus tôt cette saison. Les gars respectent le plan de match de Denis [Touchette, le coordonnateur défensif] et on doit faire les jeux nécessaires.»
«C’est un combiné des deux, mais définitivement, en attaque, [il faut] en commettre un peu moins», a ajouté Iadeluca.
Freiner le jeu au sol
En vertu d’une récolte de 1075 verges au sol après sept matchs, les Redbirds sont l’une des deux seules équipes à avoir franchi la barre des 1000 verges par la course cette saison. Les Carabins devront ainsi mettre l’accent sur cette facette du jeu.
Ils avaient d’ailleurs bien réussi cette mission lors du premier match entre les deux équipes, le 24 septembre, ne leur donnant que 99 verges au sol. Les Bleus avaient ensuite limité leurs adversaires à 166 verges par la voie des airs, en plus de réussir neuf sacs du quart.
«C’est sûr qu’au football canadien, quand tu freines l’autre équipe en premier essai et qu’ils ont un deuxième essai et long, le travail est quasiment déjà fait pour la défensive» a expliqué Brodrique.