Le puy de Dôme se dressera à nouveau sur la route du Tour de France en 2023. Voilà l’annonce la plus symbolique qui a été faite, jeudi 27 octobre, au Palais des congrès de Paris, où le gratin du cyclisme sur route était réuni pour découvrir le tracé des prochaines éditions de la Grande Boucle – du 1er au 23 juillet pour les hommes ; du 23 au 30 juillet pour les femmes.
Comme ce fut le cas cet été, le grand départ du peloton féminin sera donné quelques heures avant l’épilogue de la version masculine. Mais, cette fois, c’est depuis Clermont-Ferrand que les coureuses entameront leur périple de huit jours, qui les emmènera dans le Béarn, à Pau, où les attendra un contre-la-montre de clôture. Un exercice absent de l’édition précédente, marquant la renaissance de l’épreuve après trente ans d’absence, et qu’elles étaient nombreuses à appeler de leurs vœux. Surtout, elles s’attaqueront à une ascension mythique du Tour : le col du Tourmalet, dont le nom est associé à celui des plus grands cyclistes, comme l’Italien Fausto Coppi, l’Espagnol Federico Bahamontes ou le Belge Eddy Merckx.
Chez leurs homologues masculins, c’est une autre montée historique, celle du puy de Dôme, qui était sur toutes les lèvres jeudi. Le Tour de France 2023, dont le départ sera donné depuis Bilbao, au Pays basque espagnol, a beau passer par les cinq massifs montagneux de l’Hexagone, avec un record de trente cols, c’est bien la 9e étape, qui se conclura au sommet du « géant d’Auvergne », qui monopolisait l’attention.
De 1952 à 1988, les coureurs de la Grande Boucle l’ont escaladé à treize reprises. Mais depuis la victoire du Danois Johnny Weltz, il y a trente-cinq ans, le peloton n’y avait plus posé les roues. Christian Prudhomme, le directeur de la course, avait fait part, à plusieurs reprises, de son désir d’y voir les coureurs batailler à nouveau, mais le classement au Patrimoine mondial de l’Unesco de la chaîne des puys-faille de Limagne, puis des travaux liés à la construction d’une ligne de train à crémaillère avaient retardé ses plans.
Duel de légende Anquetil-Poulidor
« Il y a eu un changement de paradigme, a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse. Avant, pour qu’on aille quelque part, il fallait que tout passe, y compris la caravane. Depuis c’est : “Rendons la montagne aux champions.” Mais la condition sine qua non est que, dans les derniers kilomètres, les quatre derniers au puy de Dôme, il n’y ait personne à part les coureurs, l’organisation et une retransmission télé. » Ces ultimes pentes, dont la moyenne avoisine les 12 %, se disputeront donc sans public, compte tenu de l’étroitesse des lieux.
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