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Corse : il y a trente ans, la tribune du stade de Furiani s’effondrait

Corse : il y a trente ans, la tribune du stade de Furiani s'effondrait



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Le 5 mai 1992, le Sporting Club Bastia recevait l’Olympique de Marseille au stade Armand-Cesari de Furiani. Une journée de fête pour les fans de football qui a viré au cauchemar. Moins de dix minutes avant le début du match, le haut de la tribune métallique installée pour doubler la capacité du stade s’effondre. Les spectateurs font une chute de 15 mètres. Plusieurs centaines d’entre eux se retrouvent bloqués sous un enchevêtrement de métal. Bilan : 19 morts et plus de 2 300 blessés. Trente ans après, Annabel Lecouffe-Robaglia, Florie Castaingts et Thierry Derouet sont allés à la rencontre des survivants et des familles de victimes.

Pour la demi-finale de Coupe de France contre Marseille, le stade Armand-Cesari, situé dans le sud de Bastia, avait vu sa capacité doubler, de 9 000 à 18 000 places. En seulement une semaine, une immense tribune métallique avait été construite pour pouvoir accueillir les nombreux supporters attirés par ce choc entre le club corse de deuxième division et l’Olympique de Marseille, alors fringant leader de la première division.

Avant même le début de la rencontre, plusieurs responsables de la sécurité sont inquiets du comportement de la tribune, qui repose sur des cales en bois et des parpaings non scellés. Et alors que le public commence à prendre place, les ouvriers en sont encore à resserrer des boulons car la structure est instable.

Le procès de la catastrophe s’ouvrira deux ans et demi plus tard. Le constructeur de la tribune et des responsables du club et de la Ligue corse de football sont condamnés. La peine maximale prononcée est de deux ans de prison. La plupart des condamnations seront allégées en appel. Trente ans après, les blessures se sont-elles refermées ? Les normes de sécurité ont-elles évolué ?

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