Le stade indonésien Kanjuruhan, à Malang, où plus de 130 personnes sont mortes lors d’un mouvement de foule début octobre, va être démoli puis reconstruit, a annoncé, mardi 18 octobre, le président de ce pays d’Asie du Sud-Est, Joko Widodo.
« Nous allons le démolir et le reconstruire selon les normes de la FIFA, avec des installations appropriées qui peuvent assurer la sécurité des joueurs et des supporteurs », a déclaré M. Widodo à la presse après avoir rencontré le président de la Fédération internationale de football association (FIFA), Gianni Infantino, en visite à Jakarta.
Le responsable de la FIFA s’est engagé à aider à changer le football indonésien pour améliorer la sécurité, mardi, après des entretiens au palais présidentiel. « Nous allons réformer et transformer le football dans le pays », a déclaré M. Infantino alors que l’Indonésie doit accueillir l’an prochain la Coupe du monde des moins de 20 ans.
Le bilan s’alourdit
Le bilan de la catastrophe a été porté mardi à 133 morts, après la mort d’un homme de 33 ans qui a succombé à ses blessures. Plus d’une quarantaine d’enfants ont aussi péri dans la tragédie qui s’est produite le 1er octobre dans la ville de Malang (Java-Est), décrite par Gianni Infantino comme « l’un des jours les plus sombres pour le football ».
La bousculade meurtrière provoquée par des tirs de gaz lacrymogène vers des gradins s’est produite après un match entre l’équipe locale Arema FC et Persebaya Surabaya. De nombreuses victimes ont été écrasées ou asphyxiées en tentant d’emprunter des portes de sortie fermées ou trop étroites.
Six personnes, dont trois policiers, ont été mises en examen, et le chef de la police régionale, transféré. Des enquêteurs ont appelé le chef de la fédération nationale de football (PSSI) et le comité de direction à démissionner, à l’issue d’un rapport préliminaire sur la catastrophe.
Des représentants de la FIFA et de la Confédération asiatique de football (AFC) sont à Jakarta depuis la semaine dernière pour aider la PSSI et le gouvernement à enquêter sur l’événement.
Joko Widodo avait suspendu les matchs dans le pays en attendant les conclusions d’une enquête et a demandé une vérification des conditions de sécurité dans tous les stades.