Comme tout bon provincial, Bruno Nabagné Koné a d’abord rêvé d’Abidjan en regardant des cartes postales. Il y a posé un pied pour la première fois à l’âge de 17 ans, pour des vacances chez des parents. Né le 6 septembre 1960 à Kouto, dans le nord du pays, quelques semaines après l’indépendance, Bruno Nabagné Koné a tout vu de son pays avant de découvrir la capitale : « Mon père était militaire, on n’arrêtait pas de voyager de caserne en caserne : Bouaké, Korhogo, Sassandra, Daloa, Bouaflé, Dimbokro, etc. Pour moi, Abidjan, c’était un rêve d’enfant, la grande ville avec des tours comme on pouvait en voir dans les films américains. La première fois que j’ai visité cette ville, c’était à pied, pour tout voir, dans les moindres détails, les quartiers de Treichville, d’Adjamé… voir la mer à Port-Bouët, mais surtout découvrir le Plateau. »
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De culture sénoufo, il conserve un attachement à Kouto et sa région, incarné par sa grand-mère maternelle à laquelle il est très lié depuis le décès prématuré de sa mère. Enfant, l’élève studieux s’éprend de littérature française et rêve de devenir médecin ou architecte. Quand ses études lui en laissent le temps, il adore jouer au basket, une passion qui ne le quittera jamais : il est aujourd’hui président d’honneur de la Fédération ivoirienne de basket-ball. Bruno Koné fait toute sa scolarité dans des établissements catholiques, notamment au célèbre collège Saint Viateur de Bouaké, où il obtient son bac scientifique.