Le « Président » est de retour. Six ans après son départ du Paris Saint-Germain, Laurent Blanc a repris place sur un banc français, dimanche 16 octobre, en tant que coach de l’Olympique lyonnais. L’ancien défenseur, arrivé au club il y a une semaine en remplacement du Néerlandais Peter Bosz, a connu un retour contrasté en Ligue 1. Malgré un niveau de jeu plus intéressant que lors des dernières semaines, l’OL a été battu par Rennes (3 à 2). Alexandre Lacazette a inscrit deux buts, auxquels ont répondu deux anciens Lyonnais, Martin Terrier (doublé) et Amine Gouiri.
A Lyon, Laurent Blanc a pris les commandes d’un club en grande difficulté, après pourtant une bonne entame de championnat. Les Gones occupaient la neuvième place avant la onzième journée de Ligue 1, et sont à présent au cœur d’une série de six matchs sans victoire, ponctués de seulement cinq petits buts. Une situation bien différente de celle qu’a connue Blanc à son arrivée au PSG en 2013, racheté deux ans plus tôt par Qatar Sports Investments.
Dans la capitale, l’ancien joueur de Manchester United avait continué de faire grossir un palmarès d’entraîneur entamé chez les Girondins de Bordeaux. Au total, Laurent Blanc compte quatre titres de champion de France, quatre Coupes de la ligue, deux Coupes de France et cinq Trophées des champions. Il a également mené les Bleus jusqu’aux quarts de finale de l’Euro 2012 lors de ses deux saisons au poste de sélectionneur de l’équipe de France.
Mais, depuis son licenciement du PSG en 2016, Blanc avait disparu ou presque, ne refaisant qu’une brève apparition dans le monde du football comme coach d’un club qatari, Al Rayyan SC, entre décembre 2020 et février 2022. Régulièrement annoncé dans différents clubs européens, c’est donc sur le banc de l’OL qu’il a repris du service. Le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, avait déjà pensé à lui en 2019, mais le mariage ne s’était pas fait.
Du changement, mais toujours pas de victoire
Finalement bien arrivé dans le Rhône, Laurent Blanc a déjà décidé de changer tout ou presque dans sa nouvelle équipe. Exit les formations en 4-4-2 ou en 4-3-3 chères à son prédécesseur, Peter Bosz, le « Président » a plutôt choisi une composition avec trois défenseurs (3-5-2), dans laquelle il a aligné d’entrée deux anciens indésirables : le milieu Houssem Aouar (trente minutes jouées cette saison) et le défenseur Jérôme Boateng. Le champion du monde allemand de 34 ans n’avait pas disputé la moindre rencontre cette saison.
Le nouvel entraîneur lyonnais a également décidé de s’appuyer sur les joueurs d’expérience de son équipe en laissant le brassard de capitaine à Alexandre Lacazette. L’attaquant lui a rendu cette confiance en ouvrant la marque de la tête (23e), inscrivant au passage son premier but depuis près d’un mois et demi. Une réalisation célébrée d’un poing rageur par Laurent Blanc, avant qu’il ne retrouve son flegme sous sa casquette.
Egalement titulaire, Corentin Tolisso n’a, lui, pas eu le temps de marquer l’esprit de son entraîneur, en étant contraint de sortir, blessé, juste avant la mi-temps, quelques minutes après l’égalisation de Martin Terrier (38e). L’international français (28 sélections) a quitté le terrain en se tenant la cuisse gauche.
Malgré le contrôle du ballon (60 % de possession), l’une des marques de fabrique des clubs de Laurent Blanc, l’OL a concédé un deuxième but rennais signé Amine Gouiri sur une frappe puissante du pied droit (47e). Alexandre Lacazette a bien égalisé en marquant son sixième but de la saison (72e), mais Martin Terrier a, lui aussi, inscrit un doublé cinq minutes plus tard pour offrir la victoire aux siens (77e). Alors que l’OL ne parvient toujours pas à gagner, le Stade rennais continue, lui, sa folle série, enchaînant une onzième rencontre sans défaite.
« Cette décision a été prise pour redonner à l’Olympique lyonnais une dimension très ambitieuse pour le futur, à la fois sur la scène française et continentale », expliquait le club dans le communiqué annonçant l’arrivée de Laurent Blanc. Pour l’aspect continental, il faudra attendre pour voir, l’OL ne participant à aucune coupe d’Europe cette saison. En ce qui concerne la scène française, le temps presse déjà pour Laurent Blanc.