Comme au match aller il y a une semaine, l’Olympique de Marseille, porté par les jambes d’Amine Harit, a nettement battu le Sporting, qui a fini à neuf, mercredi à Lisbonne (2-0). Il y a moins d’un mois, Marseille comptait les défaites qui continuaient à s’accumuler en Ligue des Champions et rien n’indiquait que les Marseillais pouvaient s’imaginer un avenir européen.
Mais tout a changé en l’espace de deux matchs face au Sporting. Les six points pris contre les Portugais permettent en effet à l’OM de les dépasser et de s’installer à la deuxième place du groupe D, un point derrière Tottenham et deux devant Francfort, où il se rendra dans deux semaines.
La victoire ramenée de Lisbonne accrédite aussi la thèse de l’accident pour la défaite concédée samedi contre Ajaccio (2-1) et donne aux Marseillais une petite réserve de confiance avant d’aller au Parc des Princes dimanche pour le classique de la L1 face au Paris SG.
Le Sporting indiscipliné
Pendant les 20 premières minutes mercredi, le spectacle a pourtant été assez austère, entre quelques bagarres de chiffonniers au milieu de terrain et une avalanche d’erreurs techniques.
Mais comme au match aller, où ils avaient été plombés par les errances de leur gardien titulaire Antonio Adan, ce sont les Portugais qui ont fait basculer la partie, encore une fois pas dans leur sens.
Alors qu’il venait d’être averti, le très fruste Ricardo Esgaio est ainsi intervenu très en retard sur Harit en pleine surface, pour une terrible double peine: deuxième avertissement et penalty.
Mattéo Guendouzi l’a parfaitement frappé, poteau rentrant, et Marseille était devant (1-0, 20e) et à onze contre dix, comme pendant plus d’une heure au match aller il y a une semaine.
En vue du classique
Le Sporting a donc tout de même encore facilité la vie de l’OM et tout, alors, est devenu trop lourd à porter pour la jeune équipe portugaise. Après une première frappe d’Alexis Sanchez péniblement repoussée par l’inquiétant Franco Israel, gardien N.2 du Sporting, la sentence est logiquement arrivée rapidement avec un deuxième but, signé Sanchez au bout d’une action tranchante de Harit, inarrêtable tout au long du match (30e, 2-0).
Comme si elle n’avait pas eu assez de malheurs jusque-là, l’équipe de Ruben Amorim a encore perdu son capitaine et défenseur central Sebastian Coates, blessé avant la pause. Et pendant la deuxième période, c’est avec une équipe de gamins inexpérimentés que le Sporting a poursuivi cette double-confrontation cauchemar.
Celui-ci est devenu plus terrible encore avec une nouvelle expulsion à la 61e minute, pour l’ailier Pedro Gonçalves, et la fin de match a été très tranquille pour l’OM, qui n’a pas réussi à marquer de troisième but mais n’a pas non plus jeté toutes ses forces pour y arriver.
Bien préparer la suite
Les supporters portugais ont eux commencé à quitter le stade bien avant le coup de sifflet final, ceux qui sont restés se contentant de lancer quelques avions en papier sur la pelouse ou de siffler Nuno Tavares, ex-enfant du club rejeté après être passé par Benfica.
Igor Tudor a de son côté géré les temps de jeu et le technicien croate a pu préserver Jonathan Clauss et Guendouzi, les deux vrais indispensables de son groupe. De retour de blessure, le piston droit et le milieu de terrain ont été remplacés quand il n’y avait plus d’enjeu, en vue du classique de dimanche.
Pour Marseille, l’horizon européen se dégage mais le calendrier reste effrayant. Le PSG a d’autres problèmes.