LE DECRYPTAGE DE JA – Les deux pays ouest-africains ont noué une alliance dans le but de faire pièce aux acteurs internationaux du secteur du cacao. Pourquoi ce partenariat était-il nécessaire ? Est-il véritablement efficace ? Comment l’axe Abidjan-Accra se positionne-t-il sur le plan international ? Quelles sont les retombées pour les planteurs ? Jeune Afrique fait le point des enjeux et défis qui se posent dans ce secteur stratégique.
1. Pourquoi la Côte d’Ivoire et le Ghana ont-ils noué une alliance ?
Réhabiliter la place des cacaoculteurs en augmentant leur rémunération. C’est l’objectif principal de l’alliance, surnommée « Opep du cacao », nouée en 2018 par la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ces deux pays, premier et deuxième producteur mondial de fèves (avec respectivement 2,2 millions et 1 million de tonnes produites lors de la campagne 2020-2021), assurent près de 70 % de l’approvisionnement de cacao au niveau international. Forts de cette position, ils veulent corriger un écueil historique qui fait des planteurs le maillon le plus faible – alors qu’il est indispensable – de la chaîne cacaoyère.
Les pays producteurs ne touchent que 6 % des recettes d’un marché de 130 milliards de dollars