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François Ruffin pour un référendum, car « le mandat qui est en jeu » est « celui du président de la République »

François Ruffin pour un référendum, car « le mandat qui est en jeu » est « celui du président de la République »


Pour le député François Ruffin (LFI), la réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron et le gouvernement devrait être décidée par un référendum car, selon lui, « le mandat qui est en jeu », c’est « celui du président de la République ». « C’est sa réforme, qu’il veut passer à tout prix. Donc, c’est son mandat qui pose question », a résumé l’élu de la Somme.

« Je suis favorable, s’il veut passer en force sa réforme des retraites, à ce qu’elle passe par référendum. Et que, comme l’a fait Charles de Gaulle, il respecte l’avis du peuple français. Et si c’est non à sa réforme des retraites, c’est lui qui doit remettre son mandat en jeu, ce ne sont pas les députés.

Aujourd’hui, le pays a besoin d’apaisement, de sérénité et ce n’est pas ce qu’apporte Emmanuel Macron. Quand on se comporte comme ça, quand on fait des réformes contre le peuple, sans le peuple, à la fin on produit une usure de la démocratie. Et moi, je le dis, dans la durée, je suis très inquiet pour mon pays, pour l’unité de mon pays s’il continue à le malmener et à le maltraiter comme ça. »

Projet de loi « avant la fin de l’hiver »

Cette semaine, le gouvernement a décidé de temporiser sur cette réforme, pourtant considérée par Emmanuel Macron comme une de ses principales promesses de campagne. Un cycle de concertations pour l’adoption d’un projet de loi « avant la fin de l’hiver » a été ouvert avec les partenaires sociaux, alors qu’une partie de la majorité, dont le président du MoDem François Bayrou, s’opposait à une réforme rapide au moyen d’un amendement au budget de la Sécurité sociale. A l’issue d’un dîner avec les dirigeants de la majorité, le 28 septembre, le chef de l’Etat avait renoncé à l’idée de réformer les retraites avant Noël. Mais, pour affirmer son autorité, il avait réintroduit l’idée d’un départ à 65 ans. Une idée immédiatement rejetée par la CFDT.

Lors de ce dîner, le mot « dissolution » n’a pas été prononcé. Mais, selon les informations du Monde, lorsqu’un convive a rappelé que le gouvernement pourrait être censuré par l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a coupé court : « Je ne veux pas de chienlit. Donc, s’il y a une majorité pour voter une motion de censure, on repart en campagne. Et c’est tout. » « Je n’ai pas de problème à aller de nouveau en campagne, j’aime ça », a semblé lui répondre M. Ruffin, quelques jours après.

Lire le récit: Article réservé à nos abonnés Réforme des retraites : trois semaines de flottement avant l’arbitrage d’Emmanuel Macron

Le Monde

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