En Algérie, il suffit d’un mot ou d’une allusion pour débloquer un projet industriel en souffrance depuis des lustres. Jusqu’à ce samedi 24 septembre 2022, le groupe Cevital, de la famille Rebrab, éprouvait toutes les peines du monde à faire démarrer son usine de trituration de graines oléagineuse à Béjaïa, en Kabylie.
À Lire
Algérie : de la prison à la retraite, les trois années qui ont tout changé pour le « Berlusconi kabyle »
Ce jour-là, au cours d’un discours prononcé devant les walis et les hauts responsables du pays, le président Abdelmadjid Tebboune évoque ce cas de grand projet industriel – sans le citer nommément – pour illustrer les blocages et les interdits que subissent quelque 8 500 projets pour cause de lourdeurs administratives ou au nom de considérations politiques datant de l’ancien régime du président déchu Bouteflika. « Ce projet est bloqué faute d’une autorisation alors que l’usine est déjà construite à 80 %, déplore Tebboune. Il pourrait permettre à l’Algérie de produire d’ici six à sept mois sa propre huile. De l’huile algérienne, du producteur jusqu’au consommateur. »