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L’université de Strasbourg compte fermer ses portes deux semaines cet hiver compte tenu des prix de l’énergie


L’université de Strasbourg, en septembre 2017.

C’est une nouvelle conséquence inattendue de l’envolée des prix de l’énergie : l’université de Strasbourg va fermer ses portes deux semaines supplémentaires cet hiver, a annoncé, lundi 19 septembre, la présidence de l’établissement. Un choix dénoncé par les organisations syndicales.

« Une troisième semaine de congés de Noël début janvier et une semaine complète de cours en distanciel en février » seront mises en place, a détaillé Michel Deneken, le président de l’université, dans une vidéo adressée aux étudiants et publiée sur YouTube.

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La rentrée 2023, prévue le 3 janvier, devrait donc finalement avoir lieu le 9 janvier, au terme d’une semaine de fermeture administrative, sans qu’aucun enseignement ne soit assuré. Parmi les autres mesures d’économie, le chauffage, fixé à 19 degrés, sera allumé « le plus tard possible » et une campagne de communication sera déployée « en faveur des écogestes pour une planète plus durable », a également affirmé M. Deneken.

« Le coût de l’énergie (…) s’envole de plus en plus chaque jour », a encore fait valoir le président de l’université de Strasbourg, rappelant que l’établissement devait « prendre sa part dans la transition écologique ». « Suite aux annonces du gouvernement, nous avons cherché les moyens de réduire de 10 % notre consommation d’énergie tout en préservant au maximum le fonctionnement de votre université », a tenté de justifier M. Deneken.

« Télétravail imposé »

L’université, qui comptait près de 57 000 étudiants en 2020-2021, voit sa facture énergétique exploser. Ses dépenses d’électricité, de gaz et de chauffage sur réseau sont passées de 10 millions d’euros en 2021 à 13 millions d’euros en 2022, après qu’un budget rectificatif a accordé une rallonge de 1,5 million d’euros. Pour 2023, 20 millions ont été inscrits au budget prévisionnel.

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« Les fermetures administratives constituent une entorse au principe de continuité du service public », a dénoncé dans un communiqué la Fédération syndicale unitaire (FSU). Les activités de recherche pourraient, selon elle, pâtir de ces mesures, avec un moindre accès aux laboratoires. La FSU estime que ces mesures reviennent à un « télétravail imposé » pour certains personnels et conduiront à faire peser sur les salariés « des frais de chauffage et d’électricité qui devraient être à la charge de l’employeur ».

La CGT des établissements d’enseignement supérieur et de recherche (CGT-FERC Sup) a, elle, rappelé à travers un communiqué « que le télétravail ne peut se faire que sur la base du volontariat et que l’enseignement à distance ne saurait être un moyen de pallier les manques d’investissement de l’Etat ».

Selon l’organisation syndicale, il est « tout à fait inacceptable que l’Etat reporte ses propres charges d’employeur (chauffage, connexion [à Internet], lumière, restauration, etc.) sur le personnel et les étudiant·e·s ». La CGT-FERC Sup demande « un plan d’investissement urgent » et appelle à la mobilisation « par la grève et la manifestation intersyndicales du 29 septembre 2022 ».

Le Monde avec AFP

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