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Les motoneigistes ne veulent pas être oubliés

Les motoneigistes ne veulent pas être oubliés


« Nous voulons nous faire entendre afin que toutes les parties impliquées dans le monde de la motoneige au Québec comprennent bien notre réalité, y compris les instances gouvernementales. » 

Voilà ce que nous expliquait le président de la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec, Réal Camiré, en entrevue avec Le Journal.

« Notre réalité de tous les jours, dans la conception des sentiers et dans le travail des bénévoles qui montent et entretiennent le réseau de sentiers, dépasse les liens que nous avons avec le ministère des Transports. Nous devons aussi travailler avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et le ministère de l’Environnement, en plus des instances des MRC et des municipalités », mentionne-t-il. 

« Nous demandons au prochain gouvernement de tenir compte de cette réalité et faire en sorte que tout ce beau monde se parle. Oui, la sécurité est très importante dans la pratique de la motoneige, mais il y a beaucoup plus que cela. » 

Rappelant que le monde de la motoneige au Québec représente 3,27 milliards $ par année pour une saison qui dure de 12 à 18 semaines, le président explique qu’à la base, il y a les bénévoles.

« Sans tous les bénévoles des clubs, le monde de la motoneige qui existe présentement au Québec n’existerait pas. Ces derniers travaillent très fort chaque saison, notamment dans le dossier des droits de passage, pour assurer la pérennité de l’activité. Ils sont rendus au point où ils ont besoin d’aide pour éliminer les nombreux irritants qu’ils vivent », précise Réal Camiré.

Plusieurs défis

Malgré les efforts des bénévoles, ces derniers font face à plusieurs défis lorsqu’ils travaillent.

« Après une tempête, ils ont à travailler pour nettoyer les sentiers et couper les arbres qui sont tombés, mais encore là, ils rencontrent sur leur passage des embûches avec les gens du MFFP et ceux de l’Environnement. Ça devient compliqué. »

M. Camiré souhaite que les partis impliqués trouvent une manière de régler ce problème. 

« Avec le nouveau gouvernement, nous allons avoir à refaire nos devoirs en rencontrant probablement de nouvelles personnes pour leur expliquer la réalité de la motoneige au Québec. Derrière tout cela, tout ce que nous voulons, c’est assurer la pérennité de la pratique de l’activité motoneige, autant sur les terres privées que sur les terres publiques », ajoute-t-il.

Pour le directeur général de la Fédération, Stéphane Desroches, il faut vraiment pousser encore plus loin pour enlever l’irritant des droits de passage pour les bénévoles.

« Nous avons entrepris un travail important dans la refonte de la loi 71, qui nous a permis d’encadrer des situations très importantes comme le dossier des droits de passage. Nous avions aussi fait des revendications concernant des amendes pour vagabondage ou pour avoir roulé en dehors de sentiers, un comportement qui cause des pertes de droits de passage », explique M. Desroches, souhaitant des amendes plus sévères, puisqu’il juge qu’il s’agit d’un bon outil de dissuasion.

Dossier à éclaircir

Pour ce spécialiste, il y a un moyen de bien se comprendre, c’est de mettre en place des tables de concertation.

« Au cours des dernières années, nous avons vécu cette expérience de quelques tables de concertation et les résultats ont été excellents. Il faut maintenant penser à étendre ce principe à la grandeur du Québec, où nous pourrons expliquer notre point de vue sur la pérennisation des sentiers. »

Un dernier point qu’il a tenu à souligner lors de l’entrevue, c’est celui des sentiers multiusages.

« Il faut savoir que sur les terres publiques, le gouvernement a décidé d’instaurer des sentiers multiusages. Nos bénévoles sont inquiets parce qu’ils ne veulent pas se retrouver au centre d’une poursuite en responsabilité civile, si un événement malheureux se produit dans un sentier. »

« Vous comprenez qu’ils travaillent à bâtir et à entretenir un sentier de motoneige. Si un accident se produit dans un sentier multiusage entre un motoneigiste et un autre type de véhicule ou même avec un randonneur ou un skieur de fond, qui va être responsable dans tout cela ? » s’interroge M. Desroches.

Solution

Pour lui, il n’y a qu’un seul moyen. « Il faut asseoir autour d’une table tous les décideurs qui touchent le monde de la motoneige, pour arriver à trouver des solutions durables qui permettront d’assurer qu’il y aura des sentiers pour longtemps et que nos bénévoles pourront travailler en toute sécurité. »

N’oublions pas que grâce à son réseau de sentiers et les accès à tous les services qu’il offre, le Québec est reconnu comme le paradis de la motoneige au niveau mondial.



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