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28,5 % des stations françaises « en difficulté », les sites de TotalEnergies toujours en grève

28,5 % des stations françaises « en difficulté », les sites de TotalEnergies toujours en grève


Les pénuries de carburant pèsent sur de nombreux secteurs cruciaux

La grève dans le secteur de l’énergie et les pénuries ou rationnements de carburant qui en découlent pèsent sur les activités et les travailleurs fortement dépendants des déplacements en véhicule à moteur thermique. Selon l’Insee, 74 % des actifs qui se déplacent pour travailler utilisent leur voiture. Certains véhicules de secours (sapeurs-pompiers, police, SAMU ou gendarmerie) sont considérés comme prioritaires. Les soignants libéraux (médecins, infirmiers, aides à domicile et aux personnes âgées) réclament d’avoir eux aussi un accès prioritaire aux carburants. Des pompiers du Rhône ont demandé des mesures leur permettant d’acheter du carburant pour rejoindre leurs casernes et ainsi assurer « la continuité du service ».

D’autres secteurs demandent le déblocage de stocks stratégiques supplémentaires de l’Etat pour maintenir leur activité. Les transporteurs routiers sont « sur le fil du rasoir », selon l’organisation professionnelle OTRE. Les entreprises ont leurs propres cuves mais « ont toujours des difficultés à se faire livrer » en temps et en heure, et en quantité. Selon François Asselin, président de la Confédération des PME, les services de maintenance, de dépannage et de taxis connaissent aussi des difficultés.

Les autocars longue distance FlixBus ont demandé que leur secteur bénéficie d’un accès prioritaire. Plusieurs auto-écoles ont également tiré la sonnette d’alarme, les moniteurs étant obligés de faire des heures de queue pour faire le plein. Les grossistes sont « très inquiets » et anticipent « des perturbations sévères dans les livraisons » à partir de vendredi, la plupart ne disposant pas de cuves de stockage. Certaines entreprises ont avancé tôt le matin les horaires de prise de service pour trouver du carburant.

Dans le nord de la France, les exploitants ont épuisé leurs réserves de GNR (gazole non routier) et voient leurs livraisons rationnées : pas plus de 1 000 litres dans la Marne ou dans les Flandres. Plusieurs exploitations sont ou seront à l’arrêt dans les jours qui viennent, ont alerté les fédérations d’exploitants, dénonçant « une prise d’otage » à un moment critique. « Si on ne fait pas les semis de céréales, cela aura un impact sur la disponibilité en blé en 2023 et, donc, sur le pain. On est en alerte, parce que les semis, c’est maintenant, pas dans dix jours ou dans un mois », a expliqué Joël Limouzin, vice-président du syndicat agricole majoritaire, la FNSEA.

« Dans le BTP, les pelleteuses et machines ont besoin de beaucoup de carburant, les endroits les plus touchés par les pénuries sont l’Ile-de-France et les Hauts-de-France, avec aussi des salariés qui n’arrivent pas à rejoindre leurs chantiers », souligne le président de la Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment, Jean-Christophe Repon. Il demande au gouvernement la possibilité d’obtenir des mesures d’activité partielle par territoire, comme cela avait été le cas pour le Covid-19. Enfin, pour Fabrice Le Saché, vice-président du Medef, il y a un impact sur « les loisirs, la restauration, les centres commerciaux et le commerce en général, les activités tertiaires… Il y a des gens qui gèlent leur week-end et donc qui ne consomment pas et ne se déplacent pas ».

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