Soixante-quinze centimètres au garrot, plus de 1,60 mètre lorsqu’ils se juchent sur leurs pattes arrière, et 60 kilos au minimum : King et Kong peuvent terrasser à peu près n’importe quel adversaire. La puissance de la morsure de ces bergers kangal surpasse celle d’un lion. À l’origine, ces molosses, emblèmes nationaux en Turquie, sont des gardiens de troupeau. Mais, depuis qu’ils ont été importés spécialement à Kinshasa, King et Kong protègent surtout leur propriétaire. On n’est jamais trop prudent, Vital Kamerhe ne l’a que trop appris.
Il a vieilli, c’est lui qui le dit en caressant sa barbe devenue poivre et sel. Souvent, cet homme de 63 ans évoque aussi sa « jeunesse ». Un temps qu’il fait remonter à une époque pourtant peu lointaine, celle où il était directeur de cabinet du président Tshisekedi. C’était il y a deux ans et demi seulement. Mais depuis, les choses ont tellement changé.