Depuis des années, il clamait son impatience de pouvoir enfin dire « sa » vérité. Mais maintenant que son tour est arrivé et que son procès et celui de ses co-accusés s’est ouvert à Conakry, Moussa Dadis Camara a déclaré ne pas être en capacité de se défendre ni de répondre des faits qui ont endeuillé la Guinée le 28 septembre 2009.
« Je souffre »
Appelé à la barre ce lundi 5 décembre par le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara, qui lui demande s’il souhaite faire sa déposition assis ou débout, l’accusé commence par répondre à côté. Il est, insiste-t-il, « un officier de l’état-major de l’armée » et il est fait « pour la guerre et la prison ». Puis, alors que le magistrat insiste, l’ancien chef de la junte guinéenne, au pouvoir entre décembre 2008 et janvier 2010, lance : « Monsieur le président, avec tout le respect que j’ai pour votre auguste tribunal, j’ai déjà informé depuis un très bon moment le directeur de la garde pénitentiaire, le médecin chef de la prison et mes avocats que je souffre. Sauf si vous m’obligez, je ne suis pas au-dessus de la loi. Je m’en remets à votre sagesse. »
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