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pourquoi Stellantis veut relancer Lancia, sa marque « zombie »

pourquoi Stellantis veut relancer Lancia, sa marque « zombie »



Lancia, la marque automobile italienne qui avait été promis une lente disparition par son ancien propriétaire FCA (Fiat-Chrysler), tente un nouveau départ sous le groupe Stellantis. La marque italienne lancera trois modèles en quatre ans dans le but de relancer la marque et la faire de nouveau briller sur le marché de l’automobile. Bien que cette annonce soit assez contre-intuitive, Stellantis, dont le directeur général, Carlos Tavares, n’est pas réputé pour lancer des projets à fonds perdu, a néanmoins décidé de miser sur le réveil d’une marque que d’aucuns qualifient de « zombie » et qui n’a vendu que 41 000 véhicules en 2022.

Les plans de relance de la marque se sont succédé depuis les années 1990 sans que ce petit constructeur parvienne à enrayer son déclin, les ventes ont diminué, et la marque a finalement été retirée du marché français en 2013. Douze ans après la sortie de son dernier modèle, Lancia, aujourd’hui exclusivement commercialisé en Italie, va tenter de renaître de ses cendres en lançant trois modèles électriques en quatre ans. En 2024, la Ypsilon sera renouvelée et sera disponible en version électrifiée. Elle sera suivie en 2026 par un crossover puis, en 2028, par une berline, deux véhicules tout électriques.

Pour relancer Lancia, Stellantis a intégré la marque dans la division « premium » du groupe et veut jouer la carte du chic et de l’élégance à l’italienne, tout en capitalisant sur l’héritage historique de la marque. Surfer sur la nostalgie a également été la clé du succès pour des marques telles que Mini et Fiat 500. Lancia ressuscitera les appellations d’antan tels que Aurelia et Delta dans le but de séduire les baby-boomers qui ont connu les grandes heures de la marque et constituent l’essentiel des acheteurs de voitures neuves, dont l’âge moyen dépasse les 55 ans.

Pour accompagner cette relance, Lancia a dévoilé le 15 avril un concept car qui préfigure le choix stylistique « en rupture » de la future gamme pour les dix prochaines années. La marque italienne va bénéficier des plates-formes et de la technologie des autres marques du groupe pour faire des voitures de qualité qui sauront rivaliser avec les autres marques premium.

Lancia est donc appelé à rejoindre Alfa Romeo, qui veut incarner la sportivité à la mode milanaise et DS, qui se réclame du raffinement à la française, dans le monde très concurrentiel des marques premium. Les trois marques sont à peine représentées dans le segment premium, avec moins de 0,5 % de parts de marché chacune. Cette relance est donc risquée mais Stellantis est optimiste quant au potentiel de cette légende de l’automobile italienne et espère que les trois nouveaux modèles électriques électriseront le marché de l’automobile.

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