Macky Sall n’a pas fait dans la demi-mesure lors de sa rencontre avec l’ensemble des acteurs de l’enseignement religieux à laquelle avaient été conviées toutes les associations d’écoles coraniques du Sénégal, et auxquels prenaient part les dignitaires des confréries islamiques dont les mourides et les tidianes, les deux plus grandes du pays.
Institutionnalisation d’une journée nationale des « daaras », subventions de l’État dédiées à l’enseignement religieux à hauteur de 6 milliards de francs CFA (soit 20 % du fonds de dotation à l’éducation) ou instauration d’une prise en charge médicale… Devant plusieurs milliers de personnes qui l’ovationnaient, le chef de l’État a multiplié les promesses lors de cette grande messe organisée au Centre international de conférences Abdou Diouf de Diamniadio (Cicad), le 28 novembre. Le lendemain, en conseil des ministres, il pressait son chef du gouvernement Amadou Ba à engager la modernisation de ces daaras. Très répandues dans le pays, ces structures d’enseignement du Coran réchappent au contrôle de l’État en raison de leur caractère informel.
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« L’État veut nous accompagner parce qu’il voit que le monde des daaras évoluent », se réjouit Mor Daga Sylla, un communicant membre de la confrérie mouride. « L’enseignement du Coran est une demande sociale. Dans tous les quartiers, il y a des écoles coraniques où les enfants apprennent à réciter les sourates. Mais leur nombre réel n’est pas connu », explique de son côté Cheikh Tidiane Sy, président du Cadre unitaire de l’islam au Sénégal (Cudis) qui était également présent à la rencontre.