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la reprise des négociations sur les îles Eparses n’aura pas lieu

la reprise des négociations sur les îles Eparses n’aura pas lieu


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Récifs entourant la Grande Glorieuse, qui fait partie de l’archipel des îles Glorieuses.

La deuxième réunion de la commission mixte franco-malgache censée statuer sur l’avenir des îles Eparses que les deux pays se disputent depuis plus de cinquante ans, est reportée sine die. Programmée les 2 et 3 novembre à Paris, elle a été annulée à la demande de Madagascar suite au limogeage du ministre des affaires étrangères Richard Randriamandrato. Celui qui devait conduire la délégation malgache a été démis de ses fonctions le 18 octobre pour avoir, selon la présidence, pris seul la décision de voter la résolution condamnant l’annexion des territoires ukrainiens par la Russie. Un revirement qui avait surpris, alors que la grande île de l’océan Indien ne s’est pas écartée d’une position de neutralité depuis le début du conflit russo-ukrainien en février.

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Côté français, le Quai d’Orsay se borne à indiquer qu’il attend « la nomination d’un ministre des affaires étrangères malgache pour trouver une date qui convienne aux deux ministres ». Le ministre de la défense, Richard Rakotonirina, nommé par intérim, n’a visiblement pas été jugé apte à remplacer au pied levé son collègue démis sur cet épineux dossier. Il semble que la composition de la délégation fasse aussi l’objet de difficiles arbitrages internes.

Quoi qu’il en soit, trois ans après l’unique réunion – en novembre 2019 – de cette instance de dialogue voulue par Emmanuel Macron et Andry Rajoelina, les discussions sont au point mort. L’échéance du 26 juin 2020, date du 60anniversaire de l’indépendance de Madagascar, fixée pour parvenir à une « solution commune », a expiré depuis longtemps et les revendications de souveraineté, de part et d’autre, restent irréconciliables.

Querelle franco-malgache

Au sortir de la pandémie de Covid-19 qui, pendant deux ans, a justifié l’absence de poursuite des négociations, la réunion de Paris devait, a minima, envoyer le signal que « le processus continue », selon un observateur français. Sans que de quelconques avancées soient en réalité attendues. Antananarivo continue à mettre sur la table les résolutions des Nations unies votées en 1979. Celles-ci demandent à la France d’« entamer sans plus tarder des négociations en vue de la réintégration des îles Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India, qui ont été séparées arbitrairement de Madagascar ». Ces terres situées dans le canal du Mozambique forment, avec Tromelin – revendiquée par Maurice à la France –, l’archipel des îles Eparses.

La querelle franco-malgache n’est pas le seul différend territorial issu de la colonisation qui agite les relations bilatérales dans la région. Maurice revendique aussi l’archipel des Chagos au Royaume-Uni et a obtenu reconnaissance de ses droits auprès de la Cour internationale de justice et une résolution des Nations unies lui a donné raison en 2019. Les Comores, fortes également de plusieurs résolutions des Nations unies, contestent Mayotte à la France. Les anciennes puissances coloniales ont toujours refusé de se plier aux verdicts internationaux.

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