Jusqu’au dernier moment, le sujet aura divisé l’entourage de Félix Tshisekedi. Ce 20 septembre, à New York, le chef de l’État congolais est attendu à la tribune des Nations unies. Dans les coulisses, ses proches conseillers mettent la touche finale aux treize pages du discours qu’il s’apprête à prononcer devant l’Assemblée générale. Dans les salons du siège de l’ONU, qui donnent sur l’East River, plusieurs questions doivent encore être tranchées : quelle part réserver à la guerre en cours dans l’Est ? Et aux accusations formulées contre le Rwanda à propos de son soutien présumé aux rebelles du M23 ? Quelles critiques adresser à la communauté internationale, dont on trouve, à Kinshasa, qu’elle se montre décidément trop prudente ?
Ton offensif
La crise que traverse la RDC provoque des remous jusqu’au sommet de l’État. D’un côté, les partisans d’un discours ferme vis-à-vis de Kigali. De l’autre, ceux qui plaident pour un propos moins accusateur. Moins nombreux, ces derniers n’ont pas obtenu gain de cause : la version finalement retenue a été préparée par Christophe Lutundula, le ministre des Affaires étrangères, et par Serge Tshibangu, le mandataire spécial du chef de l’État. Le ton offensif adopté depuis plusieurs mois est maintenu.
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