Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire jeudi 6 avril 2023, après sa garde à vue dans l’affaire du chantage lié à une vidéo intime qui visait son ancien premier adjoint, Gilles Artigues. Cependant, selon l’avocat du maire, il peut continuer à exercer ses fonctions municipales. Il est mis en examen seulement pour les faits de « chantage », tandis que les faits de « détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique » ne lui valent que le statut de témoin assisté. Le maire a tenu à s’expliquer devant la justice ; il est resté six heures dans le bureau du juge. Dans cette affaire, l’ex-directeur de cabinet du maire, Pierre Gauttieri, a également été mis en examen. Les autres personnes impliquées dans l’affaire sont l’ancien adjoint municipal Samy Kéfi-Jérôme et l’ex-compagnon de ce dernier, Gilles Rossary-Lenglet. Selon des informations rapportées par les médias, les suspects sont impliqués dans un chantage à la sextape qui a duré des années à l’encontre de Gilles Artigues. Cette affaire éclate le 26 août 2022, lorsque Mediapart publie une enquête sur la question.
Le maire de Saint-Étienne a donc été placé sous contrôle judiciaire à la suite de cette affaire. Il peut continuer à exercer ses fonctions, mais cette mise en examen est lourde de conséquences pour sa carrière politique. Le maire de Saint-Étienne a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. Cependant, cette affaire met en lumière les difficultés qu’ont les élus locaux à gérer les situations sensibles, et montre une nouvelle fois l’importance de l’indépendance de la justice. Cette indépendance est un élément clé de l’État
