Les récents problèmes du mi-lourd Jean Pascal, appréhendé à Montréal vendredi pour avoir refusé un échantillon d’haleine, rappellent que d’autres boxeurs québécois ont eu leur part de démêlés hors du ring au fil des années.
D’ailleurs, l’ancien champion mondial de sa catégorie a déjà fait connaissance avec le tribunal de Saint-Jérôme, sans toutefois être condamné. En février 2018, il a bénéficié d’un arrêt des procédures relativement à des accusations de voies de fait armées et de menaces de mort contre une adolescente qui prétendait avoir été victime d’une agression quelques années auparavant.
Cependant, d’autres athlètes de l’arène québécoise ont subi les foudres du juge ou ont à tout le moins suscité l’attention pour les mauvaises raisons. En voici quelques-uns.
La famille Hilton
Tous les amateurs de boxe ont entendu parler des nombreux déboires de la famille Hilton devant la cour. Le cas le plus médiatisé demeure celui de Davey Hilton fils, reconnu coupable en 2001 d’avoir agressé ses deux filles et condamné à une peine d’emprisonnement de sept ans.
Ses ennuis avaient incité le World Boxing Council à lui retirer sa ceinture des super-moyens acquise en décembre 2000. Par ailleurs, il est retourné derrière les barreaux en 2007 pour non-respect des conditions, ayant menacé son ancienne épouse.
Toutefois, Davey fils était déjà connu des services policiers, tout comme ses frères. Lui et son frangin Matthew ont été arrêtés pour vol qualifié dans un Dunkin’ Donuts en 1991. Ce même Matthew et Jimmy ont quant à eux violenté trois hommes à l’extérieur d’un bar deux ans plus tard. Pour ce qui est d’Alex, sa feuille de route est également bien garnie : ayant passé du temps en prison pour introduction par effraction dans un motel il y a plus d’une dizaine d’années, il a été l’auteur de gestes graves auparavant. Il a notamment tiré une balle à travers la fenêtre d’une discothèque en 1985 et, en 1988, il a écopé d’une peine de cinq ans pour avoir commandé l’agression sexuelle d’un codétenu.
Stéphane Ouellet
À l’image de son grand rival Davey Hilton fils, qu’il a affronté trois fois entre 1998 et 2000, le Jonquiérois a vécu sa part de problèmes à l’extérieur du ring, surtout avec la drogue. En septembre 2003, Stéphane Ouellet a reçu une sentence de deux ans moins un jour après avoir admis sa culpabilité à divers chefs d’inculpation, le tout suivant un assaut à l’égard de l’ancien ami de sa conjointe qui avait porté plainte contre lui pour harcèlement.
Lucian Bute
Bien malgré lui, Lucian Bute s’est retrouvé au cœur d’une enquête de la police montréalaise, en tant que propriétaire – avec sa conjointe Elena Aprozeanu – d’un immeuble de l’arrondissement de Lachine où une rampe de balcon a cédé le 6 décembre 2015, causant deux morts et un blessé. Quelques mois plus tard, l’arrondissement a autorisé la Régie du bâtiment à effectuer des travaux pour remplacer le mobilier désuet.
Adonis Stevenson
Le passé d’Adonis Stevenson a souvent été évoqué par ses détracteurs. Appréhendé en 1998 quand il était membre d’un gang de rue, l’ex-champion mondial a affronté la justice et a été condamné à passer quatre ans sous les verrous pour proxénétisme, notamment. «Quand je regarde ses combats, je rêve du jour où il en pognera un plus fort que lui. Je rêve qu’il ressente ce que j’ai ressenti quand il me battait», a d’ailleurs dit l’une de ses victimes au «Journal» en 2013, plus de cinq ans avant le combat du 1er décembre 2018 durant lequel Stevenson a subi un grave traumatisme crânien.
Steven Butler
En janvier 2019, le protégé d’Eye of the Tiger Management a plaidé coupable à une accusation de voie de fait simple. La victime de Steven Butler dit avoir été frappée deux fois au visage devant un bar à Blainville, le 12 novembre 2016, sauf que la Couronne n’a pu prouver que les conséquences physiques de l’altercation sur elle étaient le fruit des coups. Par ailleurs, pour continuer sa carrière, le boxeur a dû promettre à la Régie des alcools, des courses et des jeux en 2017 qu’il n’entretiendrait plus de liens avec le crime organisé.
Arturo Gatti
Les circonstances du décès d’Arturo Gatti survenu le 11 juillet 2009 au Brésil demeureront synonymes de doute. Par contre, avant que son épouse Amanda Rodrigues soit soupçonnée, puis relâchée, le couple semblait vivre des soubresauts. En avril 2009, Gatti a été accusé de voie de fait simple à l’égard de sa femme. Pour revenir à sa mort, à la suite de deux autopsies et d’une enquête commandée par la famille du défunt, l’hypothèse du suicide a été retenue par les autorités locales.