Les partisans du président sortant d’extrême droite dénoncent des « fraudes » lors du scrutin qui s’est tenu en octobre et ne veulent pas voir Lula à la tête du pays.
Des milliers de partisans de Jair Bolsonaro se sont rassemblés devant des casernes ce mardi, jour férié au Brésil, pour demander à nouveau une intervention de l’armée contre la victoire de Luiz Inacio Lula da Silva à la présidentielle.
« Nous ne voulons pas que Lula prenne les commandes le 1er janvier, nous ne voulons pas d’un pays communiste, nous voulons un Brésil meilleur », a déclaré Lais Nunes, une employée de banque de trente ans, devant la caserne du Commandement militaire de l’Est, à Rio de Janeiro.
« Il y a diverses informations selon lesquelles il y aurait eu des fraudes lors des élections (…) cela on ne peut pas l’accepter », a renchéri Leandro de Oliveira, un policier de 38 ans.
Les partisans de Jair Bolsonaro dénoncent des « fraudes » du système de vote électronique en vigueur depuis 1996. Un système attaqué à maintes reprises par le président d’extrême droite avant le scrutin, sans cependant jamais apporter de preuves d’irrégularités.
Sécurité renforcée dans la capitale
Le ministère de la Défense brésilien a pourtant publié un rapport montrant qu' »aucune inconsistance » n’avait été relevée dans le résultat issu des urnes électroniques. Et des observateurs internationaux ont validé le scrutin.
La sécurité a été renforcée dans la capitale et la police a restreint l’accès à la place des Trois Pouvoirs, où se trouvent le Palais présidentiel, le Parlement et la Cour suprême. Des rassemblements similaires avaient déjà réclamé l’intervention de l’armée après le scrutin du 30 octobre où Lula s’est imposé de justesse (50,9% contre 49,1%).
En dehors d’une brève allocution deux jours après sa défaite, Jair Bolsonaro est resté muet et reclus, et son agenda officiel vide. Il a pratiquement disparu non seulement de la vie publique mais également des réseaux sociaux où ses comptes étaient extrêmement actifs.
Il ne participe pas au sommet des vingt pays les plus industrialisés qui s’est ouvert à Bali, en Indonésie, et la délégation de la principale économie d’Amérique latine est conduite par le chef de la diplomatie Carlos França.