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Mon père a été mon meilleur coach

Mon père a été mon meilleur coach


Erik Guay a vécu toute sa vie à La Conception au cœur des Laurentides. Ses frères, Kristian et Stefan ont aussi fait partie de l’Équipe nationale du Canada. 

Parfois, un premier emploi peut nous guider vers une carrière. Erik a commencé à tondre le gazon de ses voisins, et aujourd’hui, avec son épouse, Karen et son bon ami skieur, Julien Cousineau, ils font partie d’un groupe qui dirige l’entreprise Paysagistes Northland, basée à Mont-Tremblant.

Sur sa ferme, il a construit un magnifique site sportif multifonctionnel qui comprend un terrain de tennis avec des sections pour le basketball et le pickleball, et, l’hiver, le site est transformé en patinoire de hockey. Cependant, il a gardé beaucoup d’espace pour leurs deux chiens, leur chat, leurs 15 poules et leurs deux wapitis.

En terminant, Erik peut être fier de sa carrière, car il a notamment obtenu deux titres de champion du monde et a remporté le globe de cristal de super-G en 2010.

Pourquoi remercies-tu tous les Tremblantois pour leur appui ?

N’eût été leur appui financier lors des soirées-bénéfice, je n’aurais pas pu faire une carrière de skieur.

Tes parents étaient impliqués dans le ski.

Mon père, Conrad, a entraîné l’Équipe féminine du Québec ainsi que l’équipe nationale, tandis que ma mère, Ellen, était monitrice de ski au Mont-Tremblant. Mon père a été sans aucun doute mon meilleur coach, car c’est lui qui m’a enseigné les différentes techniques du ski alpin. 

Tu as commencé à faire du ski à 18 mois.

Le fait que maman était monitrice de ski a aidé, elle m’a enseigné ce merveilleux sport. 

Quelle influence ta mère a-t-elle eue sur toi ?

Ma mère, c’est une magnifique personne qui était toujours présente pour nous. C’était ma confidente. 

Tu me soulignes que ton père était patient. 

À l’âge de 12 ans, je voulais m’amuser à faire du ski libre, mais il prenait le temps de m’enseigner et de me faire comprendre l’importance de la technique si je voulais réussir. Une fois sa leçon terminée, il me disait : « Amuse-toi sur les pentes de ski ». 

(Erik répond au téléphone avant de poursuivre notre conversation.)

Mon excellent coach, François Hamelin m’a fait « tripper » sur le ski, car régulièrement nous partions avec lui en réalisant des manœuvres pas toujours conventionnelles.  

Une garderie unique pour tes frères et toi.

Nous partions tôt le matin avec maman qui était monitrice de ski à Mont-Tremblant. Notre gardienne, c’étaient les sous-bois, les bosses de ski et la merveilleuse neige blanche. Oui, du ski en liberté, ce qui aujourd’hui serait difficile à concevoir. 

Pourquoi comprends-tu mieux tes parents aujourd’hui ?

Ils ont organisé de nombreuses collectes de fonds et sacrifié leur qualité de vie pour me permettre de faire des compétitions à compter de l’âge de 14 ans. Aujourd’hui, j’ai quatre jeunes filles sportives. Mes parents, je les apprécie encore plus, car je ne peux pas m’empêcher de penser aux nombreux sacrifices qu’ils ont faits. 

Ton frère, Kristian était ta source de motivation.

Je participais à des compétitions régionales à l’âge de 14 ans contre Julien Cousineau, Thomas Rinfret, de Québec, et mon frère Kristian. Un jour j’ai remporté la victoire contre mon frère et ce fut mon départ vers le futur.

Tu as commencé jeune à faire des compétitions.

J’ai commencé à l’âge de 12 ans dans les Laurentides, à 14 ans dans les régions du Québec, à 16 ans au Canada et à 18 ans en Europe, le tout suivi des Coupes du monde et de trois participations aux Jeux olympiques.

As-tu pratiqué d’autres sports ?

J’ai fait beaucoup de vélo et je jouais au hockey, au basketball et au soccer. J’ai fréquenté l’école anglophone à Arundel, l’Académie de Sainte-Agathe, pour ensuite participer au programme sport études par module à l’École Vanier à Laval.  

Les vacances en famille.

Une seule fois nous sommes allés en Floride, car il ne faut pas oublier que les compétitions de ski sont en hiver, et durant l’été ce sont les séances d’entraînement physique. 

Croyais-tu participer à des compétitions de la Coupe du monde ?

Pas du tout. Cependant, à 16 ans, une fois rendu en France, après avoir été impressionné par la magnitude et la beauté des montagnes, je pars au 160e rang pour terminer au 105e rang. J’ai compris que je devais m’entraîner encore plus vigoureusement si je voulais monter sur un podium. 

Le Canadien t’a permis de fréquenter ta future épouse.  

J’ai rencontré Karen lors d’une compétition de ski au lac Louise, en Alberta. Elle était à côté de ma mère, qu’elle ne connaissait pas, pour suivre les descentes et après les épreuves, je l’ai croisée en compagnie de ma mère.

SVP voudrais-tu nous parler du Canadien ?

J’y arrive. Quelques mois plus tard, nous sommes tous les deux célibataires et je dois retourner à Calgary pour suivre un programme de rééducation pour une blessure que j’avais subie. Je tente ma chance, je lui téléphone, car elle habitait en Alberta, pour lui exprimer mon désir de la rencontrer.

Erik, tu descends les pentes plus rapidement que ton histoire.

Le Canadien affrontait les Flames de Calgary. Alors je lui ai proposé un défi : si le Canadien remportait la victoire, elle devait me rejoindre à Calgary.

Le Canadien a-t-il gagné ?

(Un moment d’hésitation d’Erik pour prolonger la suite des choses.) 

Facilement. Depuis, cela fait maintenant 13 ans que mon épouse Karen et moi partageons nos vies. Je me considère choyé de compter sur une merveilleuse épouse et quatre dynamiques belles filles sportives, Logann, Leni, Marlo et Maude, et mes deux plus vieilles s’orientent vers les compétions de ski. Elles jouent au tennis, au rugby, elles pratiquent la boxe, la danse et évidemment le ski. Tu sais, j’ai toujours rêvé d’être entouré de jolies filles, mais je ne l’avais jamais anticipé de cette façon. 



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