Les deux militants écologistes qui s’en étaient pris au célèbre tableau de Johannes Vermeer La Jeune Fille à la perle ont été condamnés, mercredi 2 novembre, à deux mois de prison, dont un avec sursis, par un tribunal néerlandais.
Trois hommes de nationalité belge, deux de 45 ans et un de 42, portant des tee-shirts Just Stop Oil, s’étaient collés avec de la colle forte à la vitre protégeant l’œuvre de 1665, le 27 octobre, au musée Mauritshuis de La Haye, aux Pays-Bas.
Aucun dommage n’a été découvert sur le tableau, a fait savoir le musée. Mais le tribunal de La Haye a reconnu que le cadre et la plaque arrière avaient été abîmés et jugé l’acte « choquant » pour de nombreuses personnes, a rapporté l’agence de presse néerlandaise ANP. « N’importe qui peut imaginer la fragilité d’un tel tableau et le fait qu’il aurait pu être perdu si ça avait mal tourné », a souligné un juge, cité par l’agence.
Le troisième militant jugé vendredi
Le ministère public avait requis quatre mois de prison, dont deux avec sursis, contre le suspect Wouter M. pour avoir collé sa tête sur la vitre. Il a affirmé avoir soigneusement enquêté sur les dangers de son acte, selon l’ANP.
Les procureurs avaient également requis quatre mois, dont deux avec sursis, contre Pieter G., qui a filmé l’action. Il se défend d’avoir été au courant des images qu’il allait prendre, a rapporté l’ANP. Le troisième militant, qui a vidé une boîte de conserve qui semblait contenir de la sauce tomate, sera jugé vendredi, selon l’ANP.
Cette action aux Pays-Bas est survenue dans la foulée d’autres actes de vandalisme ces dernières semaines. Des militants écologistes ont ainsi jeté de la soupe de tomate sur la plaque de verre protégeant Les Tournesols, de Van Gogh, à la National Gallery de Londres, et d’autres ont enduit de purée de pommes de terre la vitre protégeant Les Meules, un tableau de Claude Monet, en Allemagne.