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décollage réussi pour Christophe Galtier, après la victoire 7-2 du PSG face à Haïfa

décollage réussi pour Christophe Galtier, après la victoire 7-2 du PSG face à Haïfa


Christophe Galtier, lors du match contre le Maccabi Haïfa, au Parc des princes, à Paris, le 25 octobre 2022.

Christophe Galtier le savait avant de signer : intégrer la fusée « PSG » requiert énormément d’énergie. Surtout lorsque l’on a pour chefs d’équipage Kylian Mbappé, Lionel Messi ou encore Neymar. En moins de quatre mois sur le banc parisien, l’ex-entraîneur de Nice a vite pu éprouver son changement de dimension, entre l’affaire du « penaltygate » Neymar-Mbappé ou la polémique « char à voile » lorsqu’il a répondu à un journaliste-sur le ton de l’ironie- que lui et ses joueurs allaient user de ce moyen de locomotion pour être plus écoresponsables lors des déplacements.

Et si l’extra-sportif l’a un temps « fatigué », c’est bien un rouleau compresseur qu’est en train de bâtir le technicien français, dont les troupes ont terrassé le Maccabi Haïfa (7-2), mardi 25 octobre, au Parc des princes, validant ainsi pour la onzième année de rang la présence du PSG dans le top 16 européen.

Malgré les craintes entourant une rencontre classée niveau 3 sur 5 par la division nationale de lutte contre le hooliganisme, le football a vite repris ses droits. Le millier d’agents et de forces de l’ordre déployés pour la bonne tenue de la rencontre n’ont pas été mis à contribution.

Un management souple et évolutif

Supporteurs israéliens et parisiens ont fait preuve de diplomatie, même si les premiers ont craqué des fumigènes dès le coup d’envoi, tandis que les seconds ont tenu à réitérer pacifiquement leur soutien à la bande de Gaza, à travers drapeaux et banderoles. Et c’est le jeu qui en est ressorti grandi, entre une équipe parisienne surpuissante offensivement et une formation du Maccabi, victorieuse de la Juventus Turin au match précédent (2-0), qui n’a jamais fermé le jeu, proposant par intermittence des séquences intéressantes récompensées par deux buts. « Je préfère perdre 7-2 que m’incliner 4-2 en jouant un mauvais football. Je ne regrette rien », a d’ailleurs déclaré leur entraîneur, Barak Bakhar, à l’issue du match.

Son homologue a montré combien il pouvait être malin de se départir de dogmatisme tactique. Longtemps adepte du 3-4-1-2, le coach est passé à un schéma plus classique en 4-3-3 (quatre défenseurs, trois milieux, trois attaquants). Une disposition qui a permis à la « MNM » (Messi, Neymar, Mbappé) d’exprimer au mieux sa créativité. La composition de départ annonçait Messi à gauche, Mbappé dans l’axe et Neymar à droite, mais il n’en a rien été, tant le trio a joué avec liberté, désarçonnant à chaque toucher de balle la défense israélienne.

Le triumvirat a d’ailleurs été impliqué sur la quasi-totalité des buts, enchaînant des échanges de très haut niveau. Et Christophe Galtier sait mieux que personne que son salut viendra du rendement de ses « trois fantastiques ». « J’ai trois joueurs extraordinaires devant. Il fallait trouver un système et des complémentarités au milieu pour qu’ils puissent s’exprimer plus librement, a développé ce dernier après le match. Quand l’un des trois part balle au pied, ça s’anime vite, ça joue les uns pour les autres et c’est très agréable à voir. »

Mbappé, l’ombre lui va si bien

« J’ai eu une réflexion sur comment faire pour qu’ils puissent s’exprimer de la meilleure manière possible avec chacun dans sa zone préférentielle », a confessé Christophe Galtier avant le match. Le coach a eu le nez creux en plaçant Mbappé en faux avant-centre axial. Celui qui avait exprimé sur Instagram début octobre son mécontentement, estimant jouer un rôle de « pivot », s’est baladé dans la défense, partant souvent de la gauche pour revenir au cœur du jeu.

Lire aussi : « Contrat du siècle » de Mbappé : le PSG s’inscrit en faux après les révélations du « Parisien »

Ses deux réalisations rappellent d’ailleurs deux buts majuscules du Bondynois en Ligue des champions : sur la pelouse de Barcelone en février 2021 et à Munich en avril de la même année, avec actions conclues depuis la même zone du terrain, côté gauche de la surface.

Agitant souvent ces dernières semaines la rubrique extra-sportive, le numéro 7 parisien a remis les pendules à l’heure sur le terrain face au Maccabi Haïfa. L’amateur de basket, auteur d’un « double-double » avec deux buts et deux passes, a brillé dans un style épuré et collectif. Un registre nouveau cette saison, tant la star a vendangé certaines actions par péché d’individualisme, notamment face à la Juventus Turin lors de la première journée.

Si on lui prête des relations très tièdes avec Neymar, les deux habituels solistes ont encore une fois souvent combiné, accompagnés d’un Lionel Messi qui a rappelé sur deux coups de patte gauche magiques pourquoi certains lui attribuent encore le statut de meilleur joueur du monde.

Kylian Mbappé a réalisé un énorme travail invisible, symbolisé par une course vers le but aspirant la défense adverse et ouvrant à Neymar les portes du but à la 35e minute (3-1). Christophe Galtier a déjà réussi là où son prédécesseur Mauricio Pochettino a échoué. L’Argentin n’a jamais pleinement su tirer le meilleur de ses trois joyaux lors de la saison 2021-2022.

« C’est très agréable de les entraîner. Quand ils s’expriment ainsi, c’est le Graal pour un entraîneur », souligne Galtier, dont l’équipe est désormais la seule, avec Naples, en Italie, à être invaincue toutes compétitions confondues dans les cinq grands championnats européens. Reste désormais à assurer la première place du groupe en s’imposant sur la pelouse d’une Juventus Turin – déjà éliminée – le 2 novembre.

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