Après avoir participé à une compétition d’escalade sans porter le hijab, comme elle y est obligée, la grimpeuse iranienne Elnaz Kerabi n’a plus été vue publiquement pendant trois jours. Le 19 octobre, elle a été accueillie par des centaines de personnes à l’aéroport de Téhéran, où elle a donné une interview à la télévision d’Etat.
« Je suis rentrée en Iran en pleine santé », a affirmé la sportive de 33 ans, les traits tirés. « Je présente mes excuses aux Iraniens pour les tensions créées », a-t-elle ajouté. Pendant près de soixante-douze heures, l’inquiétude a grandi après son départ de Séoul.
En ne portant pas de voile lors de sa compétition, Elnaz Rekabi aurait apporté son soutien au mouvement de contestation iranien actuel. Fahrad Modiri, le fils du réalisateur Mehran Modiri, a, sur les réseaux sociaux, nuancé la portée des excuses publiques des célébrités iraniennes. « Leur première réaction (…) est leur vrai avis. La deuxième est le résultat d’énormes pressions », a-t-il résumé.