Utilisée en pédiatrie, en soins vétérinaires ou encore détournée comme drogue récréative, la kétamine pourrait avoir des effets prometteurs sur certaines formes de dépression sévère, selon une nouvelle étude.
Des chercheurs français de l’Institut du cerveau de Paris ont identifié l’un des mécanismes expliquant l’effet de la kétamine en tant qu’antidépresseur.
La kétamine, généralement utilisée comme anesthésique, a été administrée à des patients souffrant de dépression résistante sévère. Au total, 26 patients atteints de dépression résistante sévère et 30 participants témoins en bonne santé ont participé à la recherche.
«Ce traitement a conduit les patients à présenter une plus grande capacité à surmonter leurs croyances négatives sur eux-mêmes et sur le monde lorsque les chercheurs leur ont présenté des informations positives», a révélé l’étude publiée dans la revue JAMA Psychiatry.
Environ un tiers des personnes souffrant de dépression ne répondent pas aux antidépresseurs les plus prescrits, ce qui conduit à un diagnostic de dépression résistante au traitement.
Ces résultats ouvrent de nouvelles voies thérapeutiques pour la prise en charge des troubles de l’humeur résistants aux antidépresseurs.
Alors que les traitements antidépresseurs classiques mettent du temps à être efficaces (en moyenne trois semaines), la kétamine a un effet antidépresseur rapide, quelques heures seulement après son administration. Les mécanismes associés à cet effet antidépresseur à action rapide sont encore inconnus.