La police a fait irruption au domicile des deux femmes à la recherche de leur époux et père, Javier Alvarez.
La situation est suivie de près par les autorités françaises. Deux femmes ayant la double nationalité française et nicaraguayenne, dont un proche était recherché, ont été arrêtées mardi par la police nicaraguayenne, a indiqué une ONG du Nicaragua en exil au Costa Rica.
Deux femmes ayant la double nationalité française et nicaraguayenne, dont un proche était recherché, ont été arrêtées mardi par la police nicaraguayenne, a indiqué une ONG du Nicaragua en exil au Costa Rica.
Représailles
Samedi, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué samedi « suivre de près la situation de nos deux compatriotes » et avoir « pris contact avec les autorités nicaraguayennes ».
« L’ambassade est pleinement mobilisée, en liaison avec le poste de rattachement consulaire au Costa Rica, a ajouté la porte-parole du ministère français. Ces informations n’ont pas été confirmées par les autorités nicaraguayennes.
Selon l’ONG, la police a fait irruption au domicile des deux femmes à la recherche de leur époux et père, Javier Alvarez. Mais celui-ci s’était déjà enfui pour des raisons non spécifiées par l’ONG.
Les deux femmes ont été alors arrêtées et emmenées, en guise de représailles, selon Nicaragua Nunca Mas.
Au pouvoir depuis 2007
Au moins 200 opposants et critiques du gouvernement du président Daniel Ortega sont actuellement emprisonnés au Nicaragua sous l’accusation de « trahison » et d' »atteinte à la souveraineté du pays », selon des organisations de défense des droits de l’homme et des proches de détenus.
Daniel Ortega, un ancien guérilléro âgé de 76 ans, au pouvoir depuis 2007, accuse ses opposants d’avoir fomenté une tentative de coup d’Etat en 2018 avec le soutien de Washington.
Cette année-là, des manifestations réclamant la démission de M. Ortega et de son épouse et vice-présidente Rosario Murillo, ont été réprimées dans le sang. Les troubles ont fait plus de 350 morts, parmi les opposants en majorité, selon des organisations internationales des droits de l’homme.
En novembre 2021, Daniel Ortega a été réélu pour un quatrième mandat consécutif à l’issue d’un scrutin d’où étaient absents tous ses adversaires de poids, ceux-ci ayant été arrêtés ou contraints à l’exil.