BOMBARDAGES AVEUGLES
Dans l’est du Liban bombardé, un détail marque: "C’est la principale différence avec la guerre de 2006, et ce qui met le Hezbollah en danger"
Les bombardements israéliens ciblent principalement l’infrastructure et les cadres du Hezbollah libanais, dans une tentative de fragiliser ce parti chiite. La région de Rayak, autrefois un village mixte de 20 000 habitants, est aujourd’hui le théâtre de bombardements systématiques qui semblent constituer une punition collective envers les populations chiites qui restent fidèles au Hezbollah. Les civils, qu’ils soient chiites ou chrétiens, vivent dans la peur, sachant que les frappes israéliennes peuvent toucher n’importe quel endroit à tout moment, sans avertissement préalable.
La situation est dramatique pour les habitants, contraints de fuir leurs foyers pour échapper aux bombardements incessants. Certaines familles refusent de partir, se demandant "pour aller où ?". Elias Maalouf, propriétaire de l’entreprise Château Rayak, tente de maintenir une certaine normalité malgré le chaos ambiant. La résilience et le sentiment d’appartenance à sa terre lui permettent de rester, même si la guerre fait rage tout autour de lui.
PARTIR, "POUR ALLER OÙ ?"
Les habitants de Rayak se retrouvent démunis face aux bombardements israéliens répétés, avec un sentiment d’impuissance palpable. La solidarité entre les populations locales est le seul réconfort dans ce climat de peur et d’incertitude. Malgré les destructions et les pertes en vies humaines, certains résistent à l’appel de l’évacuation, préférant rester sur leur terre malgré les dangers qui les entourent.
Pendant ce temps, la ville de Baalbek est décrite comme inaccessible et désertée, victime de nombreuses frappes israéliennes. Les témoignages se succèdent, racontant la terreur vécue au quotidien, et l’impossibilité de mener une vie normale dans un tel climat de violence et de destruction.
LA SOLIDARITÉ, MALGRÉ TOUT
Malgré les attaques israéliennes incessantes, certains endroits de la Bekaa semblent échapper temporairement à la violence. Cependant, la peur reste omniprésente, et chaque bruit de bombe rappelle aux habitants la fragilité de leur situation. La solidarité entre les populations locales devient le dernier rempart contre la folie destructrice de la guerre.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : près de 3000 morts et 13500 blessés dans le pays, dont une grande majorité de civils. La situation est critique, et l’avenir semble incertain pour ces populations prises au piège de la violence et de la guerre.
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