Félix Tshisekedi n’y est pas allé par quatre chemins. Évoquant depuis New York, lors d’une interview accordée à RFI et France 24, les affrontements qui secouent la province du Maï-Ndombe, le président congolais a dénoncé les manœuvres d’une « main noire » qui, selon lui, cherche à « saboter » le bon déroulé des élections prévues à la fin de l’année prochaine. « Ce qui se passe dans l’Ouest aujourd’hui […] ressemble presque comme deux gouttes d’eau aux violences qu’on voit dans l’Est”, a-t-il ajouté, sans toutefois citer le nom de ceux qu’il tient pour responsables de ces exactions.
Contagion
La province, née en 2015 du démembrement du Bandundu, borde le Congo voisin et ne se situe qu’à quelques dizaines de kilomètres de la capitale. Est-ce pour cela que la situation préoccupe tout particulièrement le chef de l’État ? Depuis juin en tout cas, 150 personnes y ont été tuées et, la violence s’étant depuis étendue aux provinces voisines du Kwilu et du Kwango, près de 37 000 autres ont été déplacées. Des villageois, des enseignants et des chefs coutumiers ont été massacrés ; des membres des forces de sécurité envoyés sur place pour ramener le calme ont été pris en otage ; des maisons ont été incendiées et les écoles n’ont, bien sûr, pas rouvert leurs portes pour la rentrée scolaire.
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