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Willow : entre aventure et nostalgie, une série en manque de magie

Willow : entre aventure et nostalgie, une série en manque de magie


La série Willow sur Disney+.

La série Willow sur Disney+.

© Lucasfilm / Walt Disney Company

34 ans après la sortie du film original, le monde de Willow créé par George Lucas obtient aujourd’hui une seconde vie à travers une série sur la plateforme de streaming Disney+. Un univers qui promet quelque chose de différent des autres sagas du studio, Marvel et Star Wars en tête.

Entre nécessité de raviver la flamme d’une franchise lointaine et envie d’écrire sa propre histoire, la série Willow a du pain sur la planche, et affiche de belles ambitions pour parvenir à ses fins… Mission accomplie ? Voici notre critique des sept premiers épisodes (sur huit), garantie sans spoilers.

L’histoire de la série

Des années après que Willow, un aspirant magicien, a contribué à mettre un terme au règne d’une reine maléfique et à bannir les forces des ténèbres, l’aventure continue. Un improbable groupe de héros, accompagné du magicien, se lance dans une quête dangereuse vers des terres reculées, au cours de laquelle ils vont devoir affronter leurs démons intérieurs et s’unir pour sauver leur monde…

La série Willow sur Disney+.

La série Willow sur Disney+.

© Lucasfilm / Walt Disney Company

Notre critique

À sa sortie en 1988, Willow avait connu un accueil mitigé, tant public que critique. Trois décennies de VHS usées plus tard, le film de Ron Howard (Apollo 13) est pourtant devenu un film culte pour toute une génération. De quoi pousser à lui donner une nouvelle vie avec cette série, qui ne cache pas son ambition de faire naître une franchise de heroic fantasy populaire. Un genre discret dans les catalogues de Lucasfilm (Star Wars, Indiana Jones) et Disney, et où il y a clairement une place à prendre.

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Cette suite raconte les aventures d’une nouvelle génération de personnages, piochés dans le vaste inventaire du genre fantastique, de la princesse rebelle au guerrier goguenard. Des archétypes que la série a tôt fait de tordre sous sa lentille post-moderne, bousculant les rôles et les rapports de force pour le plaisir du spectateur. Des héros et héroïnes attachants qui se moquent des clichés… sans parvenir pour autant à les réinventer.

La nouvelle troupe d’aventuriers de la série Willow.

La nouvelle troupe d’aventuriers de la série Willow.

© Lucasfilm / Walt Disney Company

Si la série n’est pas des plus inspirées dans son usage des grosses ficelles, elle reste un programme divertissant

Car si Willow n’est pas des plus inspirées dans son usage des grosses ficelles, la série reste un programme divertissant. Le groupe central est amusant à observer, tantôt s’entraidant, tantôt s’écharpant, et révèle une jolie alchimie. Un aspect réussi à mettre au crédit d’un casting de jeunes acteurs investis et convaincants, avec notamment Ellie Bamber, Tony Revolori et Erin Kellyman. Mais là encore, il y a un bémol de taille : Willow lui-même, joué sans intensité par Warwick Davis (Star Wars, Harry Potter), nous rappelle qu’il n’est pas un bon acteur. Un comble quand on incarne un rôle-titre…

Warwick Davis dans la série Willow.

Warwick Davis dans la série Willow.

© Lucasfilm / Walt Disney Company

Cette impression en demi-teinte se confirme malheureusement ailleurs. La série a ainsi le talent des génies de Lucasfilm de son côté, et ça se voit : la direction artistique est soignée, les décors et effets spéciaux réussis, mais la réalisation peine à mettre le tout en valeur. Les quelques combats sont sans ampleur, ou masqués par des cache-misère comme du brouillard et des couloirs. Tel un gymnaste qui exécute à merveille sa figure en vol, Willow ne parvient que trop peu souvent à réussir son atterrissage.

Il faut attendre l’avant-dernier épisode pour voir un revirement étonnant et éblouissant se produire : devant la caméra de Jamie Childs (Sandman, À la croisée des mondes), aux manettes des épisodes 7 et 8, Willow révèle enfin tout son potentiel, montre les ambitions esthétiques de son univers, donne des frissons à ses séquences épiques et du souffle à ses protagonistes. Un réveil tardif, pour une série qui aura beaucoup ronronné au lieu de rugir.

La bande d’aventuriers principaux de la série Willow.

La bande d’aventuriers principaux de la série.

© Lucasfilm / Walt Disney Company

Au final, Willow est un exercice d’élève trop appliqué, ne se permettant que de rares plaisanteries à la marge. Un constat frustrant face aux belles réussites du film, comme un casting et une direction artistique enthousiasmants. Divertissante, la série aurait pu l’être bien plus si elle était allée tout au bout de ses ambitions. De quoi espérer une saison 2 moins ronronnante, qui satisfera bien plus de monde que les seuls fans de la franchise.

Willow, composée de huit épisodes, sera diffusée à partir du 30 novembre sur Disney+, au rythme d’un épisode par semaine.

  • Regardez la bande-annonce de la série :
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