Un mineur de 14 ans a été arrêté mardi 4 avril à Rosenau (Haut-Rhin), à la frontière entre la France, l’Allemagne et la Suisse. Selon une source proche du dossier rapportée par France Info, l’adolescent radicalisé est « acquis aux thèses de Daech » et avait tenté de fabriquer un engin explosif artisanal. Il avait également prêté allégeance au groupe terroriste. Les services de renseignement avaient repéré le suspect il y a seulement quelques jours, lorsqu’ils ont acquis la conviction qu’il avait acheté du matériel pour confectionner des explosifs. Les enquêteurs ont trouvé au moins un engin explosif artisanal dans la perquisition qui a suivi l’interpellation, mais aucune information n’a filtré sur une éventuelle cible. Le mineur est en garde à vue pour une durée maximale de 48 heures, car il s’agit d’un mineur de moins de 15 ans.
Après cette arrestation, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi sur Twitter : « La menace terroriste reste élevée dans notre pays. La vigilance des services du ministère de l’Intérieur est totale et je les en remercie ».
La radicalisation de mineurs est un phénomène très préoccupant pour les autorités françaises. Le profil du suspect est d’autant plus inquiétant car il est très jeune et a tenté de fabriquer un engin explosif. La France a connu ces dernières années plusieurs attentats perpétrés par des individus se revendiquant de l’État islamique, dont plusieurs impliquant des mineurs, comme l’attentat de Nice en 2016 commis par un Tunisien de 31 ans, et celui de Conflans-Sainte-Honorine en 2020, perpétré par un réfugié tchétchène de 18 ans. Face à cette menace, les autorités françaises ont renforcé leur vigilance ces dernières années et poursuivent une politique de prévention de la radicalisation sur les réseaux sociaux et dans les établissements scolaires.
